Ca y est, on quitte enfin la grande ville pour aller voir un peu autre chose, et c'est relativement excité que Chris et moi marchons jusquà l'arrêt de bus qui doit nous mener à la gare, 2h3O avant le départ on a vraiment pas envie de le louper ce train là
Dès l'arrivée en gare, on se rappelle immédiatement que l'on est bien en Afrique, vue la cohue qui règne devant l'escalier qui descend sur les quais. Ca se bouscule dans tous les sens, le garde gueule comme un taré sur le poids des bagages, les tickets, mais la plupart du temps nous n'avons aucune idée des sujets de discorde. De toutes façons, tous les bagages passent après de bras en bras derrière son dos. Le train devant partir à 17h45, on décide de descendre sur le quai vers 17hOO, le temps de trouver nos places. Et en bas de l'escalier, c'est l'hallucination totale! Jamais vu un bronx pareil! Maintenant je crois savoir ce qu'est un train bondé à mort ! Il y a des bras, des jambes et des paquets qui dépassent de toutes les fenêtres, et tu pousses encore pour en rentrer plus ! Vu qu'il est prévu 16hOO de train pour les 600 Km qui nous séparent de Maputo, on commence à paniquer. On se rassure en se disant que ce ne sont que les troisièmes classes qui sont comme ça et on se réjouit déjà de s'être offert des billets en seconde ! Mais en fait, c'est partout pareil. Après s'être renseigné, un type en uniforme nous dit de ne pas paniquer, que la plupart des gens amassés dans ce train ne sont pas en règle, et que le train va partir pour une autre gare afin d'être " nettoyé " de tous ces gens (c'est le mot qu'il a employé pour les noirs évidemment) et qu'il reviendra vite et propre pour nous accueillir. Je n'ose pas imaginer le genre de nettoyage pratiqué par ces gardes armés jusqu'aux dents, qui feraient presque passer nos militaires pour des chanteurs de reggae.
M'enfin bon, 2h3O plus tard, le train revient avec nos wagons libres, Entre temps, on a rencontré deux types de Soweto qui étaient intrigués de voir Chris fumer des roulées. Du coup ils nous offrent du " Brandy-coca " et on reste dans le même compartiment en papotant, en buvant et en fumant bien sûr. On fatigue largement avant eux et c'est au son de la berceuse " dodo l'enfant do, l'enfant dormira bientôt " que je leur avais apprise que l'on tente de s'endormir, car ils n'ont pas l'air d'avoir compris que les berceuses ne se hurlent pas! On s'endort quand même vers 3hOO du matin.
Auteur : Sylvain
Vers 6hOO du matin, il se remettent a chanter, on est donc réveillé! Finalement, ils descendent à la station d'après, on se dit au-revoir. Comme il fait jour je peux regarder le paysage. On passe dans des gorges calcaires, c'est beau. On dirait un peu le Languedoc par moments, si on ne regarde pas trop la végétation.
A 9hOO, on arrive à Komatiiport, dernière ville avant la frontière qui est la rivière Komatii qui a donné son nom aux fameuses Komatîites. Nos billets s'arrêtent là, le train aussi d'ailleurs. Il y a du monde partout et un autre train est là qui va à Maputo, avec uniquement des troisièmes classes. Alors que l'on marchait sur le quai, un type vient nous dire qu'ils ont de la place dans un wagon et que l'on peut aller avec eux; on accepte. Ils sont deux et s'appellent Conrad et Daniel. A nous quatre, je crois qu'on est les seuls blancs dans tout le train et certains noirs nous disent que l'on a rien à faire là.
Finalement, pas de problème, un sourire et tout s'arrange. Après deux heures d'attente dans la gare, on part enfin, mais pas loin il est vrai, juste un kilomètre pour aller à la douane. Et là, wagon par wagon, les gens doivent descendre du train (par des échelles), passer la frontière à pieds, passeports, et remonter dans le wagon, Ca prend entre 10 et 30 minutes par wagon et il doit y en avoir environ 25! Finalement vers 16 heures, c'est fini et on repart, il nous reste plus que 90 bornes à faire, c'est à dire à peine 5 heures de train! (Je précise qu'il ne s'agit pas d'un T.G.V.!).Arrivée à Maputo vers 20 heures 15, encore un bordel monstrueux pour sortir de la gare, les gens qui attendaient leur famille depuis 10h le matin, heure d'arrivée prévue, commençaient à s'impatienter!! A Maputo, on va dans un café tous les quatres pour boire un coup et manger un ou deux samosas. Conrad trouve a changé des sous dans la rue et nous voila millionaires !! (1000000 de Meticais, soit un peu moins de 500 FRF au cours " moyen "). Entre temps, on a décidé de partir avec eux dans une île à 18 miles à l'est de Maputo. On part donc direct vers le port et on trouve un bateau qui part pour l'île vers 21 heures. Le bateau est un " dhowe ", l'embarcation traditionnelle au Mozambique, qui fait environ 10 m de long sur 2 de large, tout en bois avec une voile triangulaire. C'est joli, mais ce n'est que peu rassuré que j'embarque sur cette embarcation, moi qui ait peur de l'eau me voila servi, surtout que la durée du trajet prévue est d'au moins 8 heures. Finalement, au bout de quelques minutes, je prend confiance et finalement on hallucine pas mal de se retrouver directement comme ça sur un petit bateau sur l'océan Indien, en route vers une île) tout sous une magnifique pleine lune !! Des, fois on ne sait plus trop si c'est un rêve ou la réalité. Mais rapidement, la réalité nous revient sur la gueule sous forme d'embruns, car il y a du vent, la mer se creuse et on reçoit régulièrement des paquets de flotte sur la gueule. On est donc trempés comme des soupes, ça caille !! On passe donc la nuit serrés tous les quatres comme des sardines en claquant des dents pour essayer de se réchauffer, mais à chaque douche d'eau de mer,c'est les grands cris de désespoir !!
Auteur : Sylvain
Ce soir, ce soir c'est Noël, c'est Noël !!! Pour l'instant, il est 3h3O du mat et on arrive dans une île en face de celle où nous allons, notre "capitaine Sipo" devant y débarquer sa famille qui naviguait avec nous. C'est beau, nous sommes dans une mangrove à marée haute, avec des grosses chauve-souris qui s'amusent en l'air. Nous repartons au lever du soleil, vers 4h3O. C'est super beau, je n'ai plus froid, les mozambicains avec nous sont sympas. Une petite fille de 2-3 ans a peur de moi, Ça fait rire tout le monde. Une nana me fait comprendre qu'elle aime bien ma chemise, une autre est amusée par ma tresse. Tout le monde rigole bien quand une des femmes m'abrite sous le tissu dont elle se sert comme châle, mon nez presque sur sa poitrine, pour que je puisse allumer ma cigarette.
Vers 6 heures, nous arrivons sur notre île d'lnhaca et laissons tout ce petit monde. Sipo nous dit qu'il revient jeudi par là. On est en fait dans un espèce de camping rudimentaire. On plante la tente et on va au point d'eau douce à 10 mn à pied de là. On entend des vagues de l'autre côté de l'île et on va voir : Ouaahh !! Une plage de plusieurs km de long, absolument déserte, avec des belles vagues. Zou, à l'eau !! Se retrouver a poil sur une plage déserte d'une Ile de l'océan Indien, on se prendrait facilement pour Robinson Crusoë !!
De retour aux tentes, on décide d'aller jusqu'au village tous les quatres pour aller acheter un peu a manger. La marée étant basse, on passe par la plage. En fait, le village était plus loin que nous le pensions : il nous a fallu 3 heures de marche. On boit un coup dans un grand hôtel classe (2USD la boisson, gargll!!). On essaie d'acheter des trucs sur le marché, mais c'est trop cher (dix fois le prix environ) et on n'arrive pas à marchander en portugais, du coup on laisse tomber. La flemme aidant, on cherche un bateau susceptible de nous ramener à notre tente mais impossible d'en trouver à un prix raisonnable, on se résoud donc à rentrer a pied. La marée est haute à présent et on longe la mangrove. C'est magnifique : les palétuviers, les cactus épiphytes, pleins de cris étranges d'oiseauxqui restent invisibles, des ibis, des espèces de cigales dopées à je ne sais quoi qui nous obligent a nous boucher les oreilles, et surtout pleins de crabes rigolos, surtout les bleus avec une petite pince noire et une trés grosse rouge ! On arrive peu après le coucher du soleil, magnifique aussi d'ailleurs. Là, notre repas de réveillon consiste en un mélange de boîte de thon, petit pois, mayonnaise, avec quelques tranches de foie gras tout de même !!! M'enfin, on est presque trop naze pour manger, 24 heures de train, 9 heures de bateau et 6 heures de marche quasiment sans dormir, ça use !!!
Auteur : Sylvain
Aaaah, on se lève tard aujourd'hui (ici, tard, c'est vers 8 heures du mat). Pas terrible la nuit à cause de la ribambelle de rats qui grignotent tout ce qu'ils peuvent toute la nuit, ils ont même bouffé un bout de la tente !! Saloperie.
On retourne se baigner dans les vagues, c'est cool mais la mer est trop chaude, il manque la petite sensation de fraîcheur qui fait du bien quand tu crèves de chaud ! On rentre vers midi avec des beaux coups de soleil. Puis, rien jusqu'au soir, trop chaud !!
Le soir, repas de Noël avec Daniel et Conrad : foie gras et riz-oignons à la graisse de canard, le tout avec un bon Cabernet Sauvignon Sudaf, pas mal ! On avait même des guirlandes (merci Flo et Eric !) pendues entre la tente et un cocotier qui était la !! Puis, on nous invite à rejoindre les autres campeurs (que des sudafs), ce qui nous donne l'occasion de fumer 2-3 pétards et de goutter au Barracuda qu'ils ont peché, c'est succulent !!! Un dernier bain et au lit.
Auteur : Sylvain
Cette joumée est vraiment trop chaude !! Du coup je suis grognon jusqu'a 17 heures, moment où la température redevient plus conforme au métabolisme du Sylvouse. On espère voir Sipo qui doit nous ramener a Maputo, mais rien du tout, damned !!! On va prendre une "douche" au puit pour se déssaler, quel pied cette douche !!!
En fin de journée, alors qu'on buvait le café sur la plage, on trouve un type qui bosse sur un catamaran qui peut nous ramener demain matin, rendez-vous a 5h45 sur la plage. On trouve que décidément, on a de la chance.
Auteur : Sylvain
Très mauvaise nuit avec ces putains de rats à la con, quel bordel !! On est content de partir.Après le dhowe, ça change de se retrouver sur un gros catamaran équipé tout confort !! C'est beau, onvoit des dauphins pour la première fois, à la jumelle au début et hop d'un coup juste à trois mètres du bateau. Dommage, ils ne restent pas et s'en vont ailleurs, je ne sais pas où, voir leur copines peut-être ? Enfin, il y a aussi des poissons volants, certains qui rasent l'eau et d'autres qui volent à 50 cm au-dessus de la surface.
On arrive a Maputo 3 -4 heures plus tard. On trouve un hôtel (Très cher mais on n'avait pas envie de se prendre la tête) avec une douche ( mmmmh) et on sort en ville. C'est marrant, on a souvent l'impression d'être en Amérique du Sud plutôt qu'en Afrique !! Pas étonnant que Maputo ait été sumommée la "Rio de Janeiro' africaine du temps de la colonie portugaise, c'est-à-dire avant la guerre civile qui a duré 17 ans et qui ne s'est achevée qu'en Octobre 1992. Depuis, la reconstruction est rapide, mais on est encore bien loin du stade d'avant la guerre. Il n'y a grosso-modo qu'une route en bonne état (l'équivalent au mieux d'une vieille nationale en France), et encore pas partout, le nord du pays étant le plus "en retard". On rentre à l'hôtel et on se boit 2 bières en guise de dîner, après quoi grosse fatigue et au dodo vers 21 h.
Auteur : Sylvain
Lever 6 heures, et on décampe direct pour le teminal de bus situé à 3/4h de marche de là. Le bus qui doit nous mener a Maxixe (Ça se prononce Machich, comme en catalan) part à 12h. C'est encore un bronx formidable dans ce grand hangar, en plus il y fait super chaud !! On arrive tôt dans le bus pour avoir des places assises, car on ne sait pas combien de temps dure le trajet (~500km et après le train on est prudent sur les estimations de temps, mais on craint le pire !). On met environ lh3O à sortir de Maputo, c'est pénible mais après ça va plutot vite. On est bien serré car on a gardé nos sacs avec nous parceque le toit, ça n'a pas l'air d'être trop ça. Le paysage est beau, parfois on voit des lagunes séparées de la mer par des cordons de sable.
C'est avec le cul défoncé que l'on arrive à Maxixe vers 2Oh3O. On va boire une bière et manger quelques samosas (beignets triangulaires à la viande, légumes et épices). Tout le monde nous demande d'où on vient, discute avec nous dans un mélange de français, espagnol, portugais, anglais et catalan pour Christine. il n'y a pas à tortiller du cul pour chier droit (sic), dès qu'on sort des grandes villes, c'est tout de suite plus détendu et sympathique. Surtout en étant français, car les sudafs sont un peu vus ici comme des envahisseurs, ils arrivent avec leurs grosses voitures, bateaux et poches pleines de fric, sans jamais essayer de lier contact avec les gens du coin. Il y en a qui sont là depuis 2 ans et qui ne savent toujours pas dire bonjour en portugais, c'est dingue !! On va ensuite au camping, très clean et pas trop cher (25F/j), en face de la baie d'Inhambane. Il y a une brise de mer permanente du NE, c'est super agréable
Auteur : Sylvain
Lever peu après l'aube car le soleil donne directement dans la tente à ce moment là. Maisc'était la première bonne nuit depuis notre départ. On rencontre 2 français, Olivier et Laëtitia, une bretonne de Brest-même, le monde est petit, mais c'est rigolo d'être au Mozambique et de parler avec quelqu'un qui connaît le petit mont par exemple. Ils sont tous les deux coopérants, lui à Yaoundé au Cameroun et elle à Maputo. On prend le petit dej ensemble. Le reste de la journée est consacrée aux bains, a la sieste, au repos quoi, grâce à cette brise de mer qui rend les températures "sylvanoconformes". Le soir, poisson grillé et calamar avec des frites en face de l'océan.
Auteur : Sylvain
Pendant le petit-dej en ville, on rencontre un autre français (décidément !). Il est habituellement dans la logistique pour des missions humanitaires, la dernière en date ayant étEé au Rwanda. ça fait 15 ans qu'il est en Afrique et il est comme beaucoup de ces Européens depuis longtemps sur ce continent : parti de chez lui après un premier mariage foireux, solitaire, l'air désabusé d'arriver à faire vraiment quelquechose ici, et désormais incapable de se réadapter à la vie européenne. Je me dit que décidément, je ne veux pas devenir comme ça. Comme il nous le dit lui-même : "Il ne faut pas oublier le goût du sein de sa mère". Puis il s'en va et nous allons nous renseigner sur les bus, notre intention étant de se rendre a Chimoio, plus au Nord sur la route du Zimbabwe. Finalement, on décide de couper le trajet en deux et de s'arrêter a Inhassoro pour le nouvel-an. Puis encore une après-midi relax avant d'aller bouffer au resto le soir. On rencontre aussi un canadien au camping qui se balade en Afrique australe. Il a le palu et s'est retrouvé dans le lieu nommé "hopital" du village. Comme il n'a pas l'air très bien, on lui file une boite d'Halfan dont on s'est bourré les poches avant de partir. (Le lendemain d'ailleurs il allait tellement mieux avec ça qu'il m'a avoué s'être demandé si je ne lui avais pas refilé de la cocaïne !!!)
Auteur : Sylvain
Beaucoup de nuages ce matin, on a l'impression que l'on va peut-être gouter a notre première pluie tropicale, mais non. Petit-dej, achat d'argent à la banque et hop voila, on attend de nouveau le bus (appelé ici machibombo) qui doit nous mener a Inhassoro, à environ 300 bornes au nord d'ici.
Il est 9h3O et il doit arriver vers 10h d'après ce que j'ai pu comprendre. Chris n'est pas bien réveillée ce matin. Finalement, léger retard, le bus arrive vers 15 heures, c'est ça aussi l'Afrique, la notion du temps n'est pas la même. On arrive à Inhassoro vers 21h, sous la pluie, la première. C'est normal, on monte vers le nord, la où il fait le plus chaud et le plus humide, c'est la saison des pluies. On arrive au camping et là c'est l'hallu totale, on se croirait au camping de Palavas au mois d'Août. C'est bourré de sudafs blancs partout, prêts à se trémousser tant bien que mal sur de la dance music américaine. Il y en a un qui nous aborde en français. Ce type est un cliché ambulant ! Il bosse pour interpol et nous dit connaître la France, le pays de l'amour, les petites filles de Paris, le " pon fin de Pordeaux, aaach ! " Sur quoi il entame la Marseillaise. On est mort de rire et je crois qu'il a compris qu'on se foutait de sa gueule ! En plus, il n'y a même pas de rhum pour faire des Ty-punch, mêrne pas moyen de se bourrer la gueule.
On part monter la tente et on n'a pas envie de retourner dans le bar, surtout qu'ils ont lancé la sono, et attention la musique, on s'attend à entendre Christophe chanter d'une minute a l'autre. Finalement, notre repas de la Saint-Sylvestre s'est composé d'une boite de sardines aux piments et d'une espèce de ratatouille épicée sur des galettes "Pro Vita". Original, non? Après ca, il ne restait plus qu'à aller dormir, on n'a même pas attendu minuit !! La nuit il y a eu un très gros orage, mais en bouchant le trou qu'ont fait les rats dans la tente avec mes doigts, on reste au sec.
Auteur : Sylvain
Le matin, une seule idée : partir de là, on se casse direct (sans payer d'ailleurs) à l'hotel à 300 m de là et où il n'y a quasiment personne. C'est un vieil hotel qui devait être de luxe du temps des colonies portugaises mais qui maintenant est un peu délabré, pas d'eau courante ni électricité mais d'aspect typiquement tropical. D'ailleurs, tout le village a l'air un peu comme ca, de grosses baraques, maintenant délabrées. Il y a de beaux arbres devant l'hotel : cocotiers, araucarias, frangipaniers en fleurs, flamboyants (sortes de mimosas aux fleurs rouge écarlate) et des arbres à noix de cajou, je ne sais pas comment ça s'appelle, mais c'est rudement bon. Le Mozambique est d'ailleurs un des plus gros producteurs de noix de cajou. L'océan est juste en face mais l'eau est ici vraiment trop chaude (même Chris le dit !!), tu penses te rafraîchir et c'est le contraire. Il y a plein d'autres plantes mais je ne sais pas du tout ce que ça peut être. Demain, départ pour Chimoio, notre but étant d'aller voir un peu des montagnes dans un parc au NE du Zimbabwe près du Mont Inyambani, son point culminant. Arrivée prévue demain soir, on verra !!!
Auteur : Sylvain
Lever 5h, comme d'hab', pour choper le machibombo sous la pluie. On voyage avec un type, sa femme mozambicaine et leur petite fille. Ce mec a l'air d'avoir beaucoup bourlingué et il connait toutes les routes, hotels, horaires de bus, etc... Apèes 100 bornes de bonne route, celle-ci commence à se éegrader sérieusement ! Je ne sais pas ce que veut dire machibombos mais aujourd'hui ça correspond tout à fait a ma traduction personnelle : 'les machins qui roulent conune des bombes". Et c'est donc lancé parfois à plus de 100 à l'heure qu'on dévale la route defoncée de partout. On est à l'arrière du bus et on vole dans tous les sens! Là, on a définitivement quitté la côte et le paysage change, on entre dans la forêt. Un moment, le bus s'arrête : la route est recouverte d'une épaisse couche de boue. Un bus est en train d'essayer de passer dans l'autre sens. Evidemment, il part en couille et se retrouve en travers de la route avec le cul presque dans le fossé. Du coup, tout le monde sort, met des branches sous les roues et pousse. Pendant ce temps, un autre camion essaie de passer sur l'autre côté de la route, mais comme celle-ci est convexe, il se plante dans la boue juste en face du bus. On croirait un gag a la télé !! Je commence à croire qu'on va rester bloqués là, mais finalement, les deux arrivent à se dégager à peu près en même temps, tout le monde applaudit ! C'est à notre tour et à 2 à l'heure on passe sans pépin. Le chauffeur est content, il peut recommencer à bourriner de plus belle en slalomant le plus de nids de poules possible. On se demande comment le bus tient le coup. Le frein arrière est en train de fondre (ça pue!!), la porte arrière tient avec des caoutchoucs, l'arrière du bus où je suis perd sa fenêtre qui se dessoude, le flanc gauche du bus bat de l'aile sur le chassis.
Miraculeusement, on arrive en compote, mais on arrive à Inchope, au croisement de la NI et de la N6 (je ne sais pas où sont les quatres autres). Le type nous dit qu'il vaut mieux dormir là, les hotels étant très chers à Chimoio. Ici c'est 20000 Mts la chambre (environ 10 boules), mais il faut voir la piaule aussi, juste ce qu'il faut pour mettre un lit, avec un toit en sacs plastiques !!
Le soir, on achète de la viande et on fait un obraiioe (les grillades en sudaf) dehors avec le couple à l'enfant et 2 autres sudafs qui se dirigent vers Zanzibar via le Malawi. Encore le temps de boire quelques bières et hop au lit (avant 2 1 h, autre lieu autre rythme)
Auteur : Sylvain
Lever 5h, pour changer, toujours pour choper le bus. Arrivée a Chimoio vers 7-8 heures. On veut acheter des noix de cajou sur le marché mais elle restent introuvables, nous aurions dû les acheter lors de notre passage près de la côte. Cette ville n'a aucun charme particulier, il y a beaucoup d'unijambistes, car c'est un des coins où il y a beaucoup de mines antipersonnelles, poéees lors de la guerre civile. C'est vraiment des belles saloperies ces trucs là. En Angola, il y en a encore 9 millions, soit une par habitant !! Nous prenons donc un ochapasoe, nini-bus local pour aller jusqu'à la frontière. Pas de problème, bien que nos passeports n'aient pas été tamponnés a notre arrivee au Mozambique. Et hop, nous voila au Zimbabwe, pays chanté par Bob Marley.
En arrivant à Mutare, on constate immédiatement la différence avec le Mozambique. Plein de magazins, des bonnes routes, c'est propre et tout. Tout nous parait luxueux, même les cacas-rooms. Le temps d'acheter des sous, de manger et nous voila repartis vers les montagnes d'lnyangani, toujours en bus on aime ça et celui ci est rigolo, c'est un semi-remorque. Le paysage est magnifique, il devient montagneux, et l'on est déjà à environ 1000m d'altitude. Des chaos granitiques, des falaises calcaires ensuite, avec des forêts de montagne par endroit, très très vert !!!
Nous arrivons à Juliasdale vers 17h3O. Là aussi c'est I'hallu car nous louons un chalet de montagne en bois avec un toit pointu et tout. Ca nous fait un sacré contraste avec les plages de I'Ocean Indien que l'on a quittées seulement hier matin !!! Nos journées sont tellement bien remplies que le matin même nous parait loin, loin. Pour la première fois, il fait bon dans notre chambre, ça promet une bonne nuit de sommeil, ce que je vais faire tout de suite car il se fait tard, il est tout de même 2lh45.
Auteur : Sylvain
Encore un lever à 5 heures, il fait à peu près beau et on décide d'aller au mont Inyangany en stop pour monter dessus. La première voiture s'arrête, et les deux types nous font monter a l'arriere du pick-up. Finalement, ils ne nous conduisent pas là où on voulait mais ils nous emmènent voir des chutes d'eau, ils n'ont pas l'air d'avoir beaucoup envie de bosser aujourd'hui. Les chutes sont belles, car il a beaucoup plu ces derniers temps. Ensuite, connne le temps est menacant, ils nous font le taxi jusqu'à un point de vue à 2300 m : a world's view. En fait, les nuages et nous arrivons en même temps, du coup nous n'avons rien vu, mais la route pour y aller était splendide. Ils nous ramènent ensuite à notre camp, et nous donnent RDV demain à 6 heures pour nous amener à Harare, la capitale d'où l'on doit repartir pour Jo'burg.
Auteur : Sylvain
Nous sommes au rendez-vous a 6 heures, mais pas eux. Du coup, on attend le bus.
Le premier affiche complet (quand je dis que le Zimbabwe est luxueux, en voila un bon exemple, ils ont des cars pleins, tout le monde doit etre assis !!!), le deuxieme aussi, le 3e, le 4e aussi, bref tous !
Nous tendons donc le doigt, ca marche, on nous prend (toujours des noirs, les blancs ne prennent pas). Finalement, un bus passe qui va dans notre direction, il s'arrete et c'est parti, jusqu'a une ville avec un nom pas possible ou l'on change de bus pour aller a Harare. Nous arrivons en debut d'apres midi, et cherchons a trouver l'appartement d'Ali, un copain de Christine qui connait bien Dodo, Francoise et Farida de Montpellier. On a du mal a trouver et finalement des flics nous font monter dans leur voiture et nous emmenent jusqu'a notre destination. On rencontre Ali et Houda sa copine vers 17 heures. Ils sont tres sympas, c'est marrant de parler tous francais, en tout cas, le courant est tout de suite passe ! Nous allons manger au restau, puis au dodo.
Auteur : Sylvain
Malheureusement, il nous faut rentrer sur Jo'burg. On dit au revoir a nos deux algériens, Chris achete un joli grand batik tout peint et on trouve un taxi-minibus qui va a Jo'burg, a 1200 bornes au Sud d'ici. C'est un fait un petit toyota 16 places en comptant les strapontins, j'en sais quelque chose !!! Le trajet est magnifique, avec des plateaux, des coins montagneux, le tout de plus en plus sec quand on descends vers le sud. Decidement, il faudra revenir au Zimbabwe !!!
Pres de la frontière, c'est tres sec, il n'y a que quelques enormes baobabs, je n'en avais jamais vu d'aussi gros. Le passage de la frontière s'effectue sans pepins. J'arrive a avoir un tampon valable trois mois sans rien payer (On m'avait dit avant de partir que je devrai payer un visa pour revenir).
L'administration, meme en Afrique du Sud, c'est comme ca, ca depend de I'employe, de ta tete et de
son humeur. En tout cas, un sourire est un des passeports les plus internationaux qu'il soit, non?
Juste apres la frontière, controle des militaires sudafs qui nous font mettre en file indienne sous un projecteur avec nos passeports. Les minibus sont un moyen de transport utilise essentiellement par les noirs, c'est pourquoi on est arrete. Le mec (blanc bien sur) s'excuse aupres de Christine de cette facon de proceder avec une oladyoe niais vous savez, avec ce genre de personnes, tout est possible, vous ne devriez pas prendre la chance de voyager avec des noirs, c'est dangereux ces choses la. On a vraiment du mal a rester poli quand on entend des trucs pareils. Les noirs avec nous sont blases, ils sont ainsi traites depuis leur naissance, mais pour nous petits francais fraîchement debarques, c'est choquant Nous repartons et ca aurais pu s'arreter la car une voiture arrivant d'en face a perdu controle et a traverse la route juste devant nous. Notre chauffeur assure comme un chef et reussi a maintenir son vehicule sur la route malgre le derapage, les caillasses et la poussière. Une seconde plus tot, ca aurait pu etre dommge !! Il faut dire qu'ils roulent tous comme des fous, 10000 morts en decembre On repart a nouveau, c'est toujours aussi peu confortable, je ne peux meme pas m'adosser.
Auteur : Sylvain
Ca y est, il est 5 heures, nous voila a Jo'burg. Un petit tour de taxi, et nous voila a la maison.
17 heures de route, c'est long, je ne sais pas comment fait notre chauffeur qui repart le jour meme sur Harare, c'est la folie. J'ai le cul tellement defonce que j'en aie des plaies (c'est ca qu'on appelle des escarres ??). Revoila une nouvelle pause a Jo'burg pour une duree indeterminee avant de repartir vers d'autres lieux. Pour l'instant, gros dodo.
Auteur : Sylvain
Lever 5h, pour changer, toujours pour choper le bus. Arrivée à Chimoio vers 7-8 heures. On veut acheter des noix de cajou sur le marche mais elle restent introuvables,
nous aurions du les acheter lors de notre passage près de la cote. Cette ville n'a aucun charme particulier, il y a beaucoup d'unijambistes, car c'est un des coins où
il y a beaucoup de mines antipersonnelles, posées lors de la guerre civile. C'est vraiment des belles saloperies ces trucs la. En Angola, il y en a encore 9 millions,
soit une par habitant ! ! Nous prenons donc un « chapas », minibus local pour aller jusqu'à la frontière. Pas de problème, bien que nos passeports n'aient pas été
tamponnes à notre arrivée au Mozambique. Et hop, nous voila au Zimbabwe, pays chante par Bob Marley.
En arrivant à Mutare, on constate immédiatement la différence avec le Mozambique. Plein de magasins, des bonnes routes, c'est propre et tout. Tout nous parait luxueux,
même les cacas-rooms. Le temps d'acheter des sous, de manger et nous voilà repartis vers les montagnes d'Inyangani, toujours en bus - on aime ca et celui-ci est
rigolo, c'est un semi-remorque -. Le paysage est magnifique, il devient montagneux, et l'on est déjà à environ 1000m d'altitude. Des chaos granitiques, des falaises
calcaires ensuite, avec des forets de montagne par endroit, très très vert ! ! ! Nous arrivons à Juliasdale vers 17h30. Là aussi c'est l'hallu car nous louons un
chalet de montagne en bois avec un toit pointu et tout. Ca nous fait un sacre contraste avec les plages de l'Océan Indien que l'on a quittées seulement hier
matin ! ! ! Nos journées sont tellement bien remplies que le matin même nous parait loin, loin....Pour la première fois, il fait bon dans notre chambre, ca promet une
bonne nuit de sommeil, ce que je vais faire tout de suite, car il se fait tard, il est tout de même 21h45.
Auteur : Sylvain
Voila, c'est parti, je vais donc seul sur les routes. Traversée du grand plateau du High Veld, tout sec et tout plat. Apres, ca commence à se valonner : on approche du
bord du plateau. J'arrive à Pilgrim's rest, le ? repos du pèlerin ? en début d'après-midi. Le temps de planter la tente et de plonger dans la piscine (si, si , plonger
dans la piscine ), et je fais faire un tour dans le village. C'est une vielle ville de mineurs (ca change de Jo'burg) avec des vieilles maisons style ? far west
américain ?. Ce fut un temps le gisement d'or le + riche du monde, découvert par un français en 1870 et des brouettes.
Une petite binouze dans le pub du Royal hôtel,
qui a été apporte pièce par pièce par bateau depuis Cape Town jusqu'à Maputo, puis par chariots jusque la afin d'être installe dans une ancienne chapelle. Ils sont
fous ces sudafs ! Comme le ciel est menaçant, je rentre au camping et mange. Peu après, en effet, il pleut, il ne me reste plus qu'a aller me coucher !
Auteur : Sylvain
Il pleut depuis hier soir, mais ca se calme, je peux mettre le nez dehors. Je rencontre mes 2 voisins, David et
Madeleine (beaucoup ont des noms français), qui m'invitent à prendre le café. Ils sont sympas. Finalement, il finit
par rouler un petit pétard de skunk swazilandaise, qui a un goût magnifique. Je les aide à plier bagages, et ils
s'en vont, me laissant la passablement défoncé. Bon d'la, il n'est que 9 heures du matin!! Le temps de récupère un
chouia (une heure), je plie bagage moi aussi et file vers Graskop, où ca a l'air d'être plus facile de randonner. Il
s'est remis à pleuvoir.
J'arrive dans un camping, le panorama, situe au bord de l'escarpement. Il y a une
piscine sympa à 1m du vide! La pluie se calme et je trouve un sentier qui descend sur une vire à mi-falaise. C'est
beau: l'eau dégouline de partout, la végétation est abondante, avec des lianes, on peut se baigner sous les
cascades. Je rentre et il se remet à pleuvoir. Etre au lit à 20h pour dormir, c'est dur.
Auteur : Sylvain
Bon, il pleut toujours alors je bouquine dans la tente, en espérant que ca s'arrête un peu, parce que bon. Vers midi, ca se dégage d'un coup alors je repars dans la même vallée qu'hier, mais dans l'autre sens. C'est toujours aussi beau. Je me fais une petite frayeur en remontant au sommet de l'escarpement, mon « sentier » disparaissant, je dois finir en escalade. (Facile, d'accord, mais pour moi des qu'il y a du vide rien n'est simple). En haut, ce sont des prairies jaune, verte et rouge. Ce n'est pas l'Afrique telle
qu'on l'imagine, ca pourrait ressembler à certains coins du sud de la France, si l'on ferme les yeux sur les cactus, les oiseaux et les singes qui traînent parfois dans le secteur. Je finis par une douche sous une cascade, ca j'aime ! ! !
Auteur : Sylvain
Ce matin, je dois rappeler pour
la rando que je compte faire. Ici, il faut réserver et s'inscrire pour
faire des randonnées, et il faut être au moins deux. Je dois donc trouver
un groupe déjà forme qui veuille bien de moi. Comme des fois j'ai de
la chance, quand j'arrive au bureau, les deux seules personnes ayant
réservé ce mois-ci sont la, commencent aujourd'hui et sont ravis de
m'accueillir. Ce sont deux israéliens aux noms compliques, c'est quelque
chose comme « beuz » et « Limnar » mais ce n'est que phonétiquement approximatif.
Du coup, nous faisons des courses et allons déposer un des deux véhicules
à l'arrivée (300 bornes aller-retour, tout est grand en Afrique). De
retour au point de départ, je laisse ma voiture chez les flics et ceux-ci
nous emmènent, en panier à salade, au début du sentier. Ca va vite,
ils roulent à 150 à l'heure. Ils ont vraiment tous des tronches de flics américains cons, on se croirait dans une série TV, c'est dingue. Quand
je saute de leur véhicule en criant « Freedom ! » ils n'apprécient que
par politesse, mais bon, les flics et l'humour, ca fait souvent deux.
Nous n'avons que 3 kilomètres
à faire, sous le soleil qui décline, et c'est beau. Nous arrivons au
camp et avons encore une preuve de l'organisation étonnante des sudafs.
C'est un petit camp très sympa, avec des chambres de 5 lits, douches,
W-C, tables, barbecues avec tout le bois nécessaire déjà coupe en petits
et gros morceaux, les gamelles pour le feu, etc... Tout le confort quoi !
Ca tombe bien car il se remet à pleuvoir. Mes 2 compagnons sont sympas.
Ils ont fait tout un périple à travers l'Afrique du Sud, la Namibie,
le Botswana, Zimbabwe et retournent bientôt chez eux. Lui a 24 ans et
elle 21 et sortent tout les deux de l'armée, qui dure 3 ans pour les
mecs et 2 ans pour les filles, et pas moyen d'y couper, sale plan ! !
La plupart des jeunes partent alors pour un long voyage avant de commencer
leurs études, en moyenne à 23 ans chez les mecs, un âge où beaucoup
de français sont déjà en thèse ! L'hébreux est une langue bizarre, je
n'y comprend rien, sauf « shalom » qui veut dire bonjour.
Auteur : Sylvain
La pluie s'arrête avec le lever
du soleil, c'est sympa. On est dans des espèces d'alpages africains,
c'est tout vert. Le temps passe sans que je m'en aperçoive. En arrivant
au camp vers 14 h, je manque de peu d'écraser la tête d'un serpent qui
traînait la, mais l'évite au dernier moment et il s'en va. J'ai appris
par la suite que c'était un « puff header », au venin dangereux mais pas
trop (tu meures seulement si tu ne fais rien dans les deux jours qui
suivent) mais à la morsure extrêmement profonde et douloureuse. Enfin
bon, je l'ai vu à temps, et il y en a des pires que lui après tout.
Le reste de l'après-midi est plutôt du genre larve sous un ciel menaçant.
Vers 21 heures, tout le monde au lit après le repas. Une fois le duvet,
il pleut, c'est bien synchro aujourd'hui.
Auteur : Sylvain
Apres un arrêt aux « Bourke's
luck potholes » pour voir les marmites de géant, on arrive au camp, un
ancien logement de mineurs. C'est une vieille grande bâtisse, avec du
parquet, avec une vue imprenable sur le début du canyon de la Blyde river. En plus il fait beau, ce qui permet de voir les étoiles !
Ce matin, une grasse matinée
entre 5h30 et 7 heures. Hhmmm ! Le pied ! Je serais bien reste longtemps
au lit ce matin. On repart donc. Un arrêt aux « Farm's falls », magnifiques, avec en prime deux buzzards-chacals qui planent au-dessus de nos têtes.
Aaah, c'est cool. De plus, ici on peut boire l'eau n'importe où et se
baigner idem,, ce qui n'est pas si courant en Afrique ! D'ailleurs 900m
plus bas, ce n'est plus possible : la bilharziose, les hippos, les crocos
et autres bestioles sont un tantinet dissuasives !
Auteur : Sylvain
Lever à l'aube, dans la brume,
pour une journée "panoramique" en haut du canyon. Toute la
journée, il y a une chaleur moite un peu oppressante, mais aussi un
bon petit vent qui est le bienvenu. Il y a des vues splendides. On pourrait
très bien être parfois dans les gorges du Verdon ou de l'Ardèche, c'est
amusant ! Après 19 km de marche, on arrive à notre dernier camp vers
13 heures, juste avant l'orage, on reste chanceux. Je suis courbature
de partout, mais ca fait du bien. Je maîtrise enfin les noms de mes
deux compagnons, vraiment sympas. La fille s'appelle Limor et lui Boaz.
J'ai trouve un truc simple pour expliquer où se situe la Bretagne, il
suffit de parler d'Astérix et Obélix, tout le monde les connaît !!
Auteur : Sylvain
Mes 2 compagnons démarrent vers
5 heures, moi je reste un peu au lit et ne part qu'a 6 heures, faudrait
pas que déconner non plus. C'est nuageux, tant mieux, comme ca il ne
fait pas trop chaud. Aujourd'hui c'est la grande descente jusqu'au « Lowveld »,
plus chaud, plus sec, plus Africain quoi. La descente est splendide
et la rivière en bas se traverse au moyen d'un petit pont suspendu,
c'est cool !La végétation est très différente, revoilà les acacias, les
aloès et tant d'autres. Les singes poussent des cris dans tous les sens,
tandis que les hippos et crocos se cachent. Finalement, on arrive au
terme de cette rando vers midi et nous prenons leur bus VW jusqu'à Graskop,
où est restée ma tuture. Je leur achète quelques trucs dont ils n'ont
plus besoin, et on se sépare. J'espère les revoir dans deux semaines
à Jo'burg, où ils doivent revendre leur caisse avant de retourner en
Israël. Entre temps, j'ai décide de me rendre au parc Kruger, non loin
à l'Est. C'est un des plus fameux parc d'Afrique, grand comme la Bretagne !
J'arrive au camp en fin de journée : dodo.
Auteur : Sylvain
Réveil à 4h30, ourgl ! M'enfin,
une heure après, c'est parti mon kiki. L'aube est magnifique. Comment
raconter ca ? Tu roules sur des pistes à 30 à l'heure, il y a des gazelles
partout, des oiseaux qui font exprès d'avoir plein de couleurs, des
paysages de savanes à l'infini. Et de temps en temps, une nouvelle bebete.
Aujourd'hui j'ai vu : des impalas par centaines, des chacals (sortes
de gros renards/chiens gris), des cercopithèques, trop drôles, surtout
les bébés qui jouent aux apprentis acrobates dans les branches, des
antilopes, trois buffles tout près (un peu trop, ils n'avaient pas l'air
d'aimer), une bonne dizaine de girafes (j'aime leur langue !), des éléphants
mais de loin, quelques gnous, des kobes, des phacochères à gogo et une
bonne dizaine de nouveaux piafous, dont un martin-pêcheur bleu et blanc
et un « bee-eater » fuchsia fluo. Ca fait déjà pas mal. Evidemment, on
a toujours envie d'en voir plus, surtout les prédateurs comme les lions,
le guépard, le léopard, les hyènes ou les chiens sauvages. J'espère !
Demain ou après-demain, je vais m'offrir une petite sortie de nuit avec
un guide, ca vaut le coup d'essayer ca quand même ! Houla, il est 21
h et je ne dors pas encore ! Mais ca ne va pas être long, mes paupières
tombent...
Auteur : Sylvain
Départ à 5h30 pour l'Orpen dam,
mais retour au camping où j'ai oublie mes gamelles et mon couteau. Evidemment,
le couteau n'y est plus, quel con je fais, grrr ! M'enfin, en chemin,
un éléphant crache sur la voiture, il devait me trouver trop près de
lui (environ 3m). Puis une longue route sur les pistes, jusqu'au camp
de Satara. Je rêvasse plutôt qu'autre chose, je suis incapable de me
souvenir ce que j'ai vu. Il fait une chaleur épouvantable. Je me réfugie
donc au camp - petite interruption car un singe entre dans ma voiture
pour chiper mes pommes, quel petit malotru ! - Donc au camp, c'est un
fourneau, rien d'autre à faire que de siroter une bière à l'ombre. Quand il fait moins chaud, je repart. Des dizaines de gnous avec des petits,
le petit zèbre tète sa mère, des girafes comme s'il en pleuvait...On
ne s'en lasse pas. Retour au camp à la nuit tombante (18h30) et au lit
peu après.
Auteur : Sylvain
Je n'ai même plus besoin de réveil
pour me lever à 5 heures, je prend le rythme ! Des girafes au lever du
soleil, c'est beau. Un nouvel animal, le chacal à dos noir. Arrêt au camp d'Olifants. Les hippos vont se baigner, les buffles aussi. Au bord,
les crocodiles du Nil guettent les hérons imprudents, mais restent bredouilles.
Puis, direction le camp de Letaba. Ouf, de l'ombre ! Visite du musée
de éléphant et réservation pour le « night drive » de ce soir, dans un
4X4 surélevé avec guide, il faut bien sortir au moins une fois la nuit.
En attendant, je vais me balader près des clôtures du camp. Du bruit...
Qu'est-ce ? OH, un éléphant ! C'est différent de rencontrer un animal
quand on est en voiture où à pieds ! Le sentier mène au bar...Il faut
donc boire. C'est assez idyllique d'être assis à l'ombre de la terrasse,
à siroter une bière en regardant les éléphants et les buffles se baigner
en contrebas ! Je vais ensuite au départ du night drive, guide par une
charmante ranger qui doit être plus jeune que moi, mais armée d'un gros
calibre ! C'est super la brousse la nuit, tout ces bruits étranges. On
voit 2 hyènes tachetées, plein de chouettes, hiboux, nightjars, c'est
beau.
Auteur : Sylvain
Ce matin, j'ai vu une vraie horde
de buffles, j'en ai estime le nombre à une centaine, c'est impressionnant !
Cela fait une ambiance magnifique, impossible à retranscrire sur le
papier. J'ai aussi vu une nouvelle antilope, le « tessebe » et 3 des « big
six birds » : l'autruche, le ground hornbill, espèce d'énorme dindon,
et le saddle-billed stork, grand échassier au bec rouge et jaune. Le
camp de Shingwedzi où j'arrive à une piscine, ca fait du bien ! Dans
le camp, je rencontre un allemand que j'ai déjà vu au Pilanesberg avec
Chris. Le soir, je vois une bande de babouins de super près, c'est vraiment
trop marrant. De retour au camp, je rencontre un anglais ayant vécu
en Afrique du Sud, mais qui doit partir en Mars. Il profite des 2 dernières
semaines pour faire le plein de game reserves, avant de retourner à
Southampton, une ville grise où il doit se taper 3h de train par jour
pour aller bosser, les boules ! C'est vrai qu'ici, c'est dire d'imaginer
la vie européenne, on prend facilement le pli africain...
Auteur : Sylvain
De bon matin, je tombe sur une
famille de hyènes, un couple avec ses trois petits, juste au bord de
la route ! Au début, le mâle s'approche de la voiture, sans crainte (je dois sûrement avoir plus peur que lui), et vient sentir l'arrière de
la voiture (c'est bien une habitude de canidés ca). Il décide que ca
va, et ils ne s'occupent plus de moi. Une heure plus tard, je vois des
petits machins traverser la route au loin. Vite, je m'approche : des
lionceaux ! Ils traversent la route avec les 4 mères pour aller finir
une carcasse de je ne sais quoi de l'autre cote. Ils ont de l'appétit,
ca y va ! Ils font plein de bruits rigolos, c'est vraiment mignon. Les
mères sont placides, elles mangent un bout, se disputent parfois en
poussant des grognements impressionnants, et jettent un coup d'oeil
de temps en temps sur ce drôle d'animal dans un gros truc blanc à cote d'elles (ca, c'est moi). Le regard des lionnes a l'air de ma dire : « Tu
peux nous regarder, tu ne me fais pas peur, si tu essaies de toucher
à mes petits, je t'étripe en moins de deux ». Loin de moi cette idée.J'arrive
au dernier camp, le plus au nord, près du coin des frontières mozambico-zimbabweiennes.
Les baobabs commencent à apparaître, il fait de plus en plus chaud...
Il va être temps de regagner des contrées plus humainement tempérées.
Je rentre donc demain faire un autre saut à Jo'burg. Le soir, je ressort, mais tout (quelqu'un pourrait-il m'expliquer la règle des tout/tous,
je ne m'en souviens jamais) les bestiaux se planquent, sauf les perruches
et un aigle bateleur femelle. Le soir, je papote avec Martin, l'anglais,
en sirotant une ou deux bières. Il a l'air réservé (anglais ?) mais est
très sympa. On partage notre repas du soir et on veille tard (23h !).
Auteur : Sylvain
Ce matin, c'est plein de nuages,
va-t-il pleuvoir ? Je pars pour les 600 et quelques km qui me séparent
de Jo'burg. Que sont 600 km en Afrique ? 13 fois ca dans l'autre sens
et me revoilà à Montpellier. C'est pas si grand en fait. Je me retrouve
donc sur le grand plateau du Transvaal, le « scandale géologique » avec
sa lumière si particulière, éblouissante. Les kilomètres défilent, j'ai
la tête ailleurs... J'arrive à Wits vers 13h30, que de monde ! ! ! Apres
2 semaines comme ca, c'est un choc !
Auteur : Sylvain
Apres un journée devant l'écran
à papoter via électrons compatissants, le soir, on va bouffer avec Limor
et Boaz, qui repartent demain vers l'Israël. Ils sont passablement excites
de rentrer chez après 5 mois à barouder, je les comprends ! Chris aussi,
mais ca la laisse, comment dire, pensive. Si seulement je pouvais..
Mais non.
Apres un super repas, on se sépare.
On se doute bien que l'on ne se reverra probablement jamais, mais qui
sait ? Je crois qu'il n'y a qu'en voyageant que des rencontres comme
ca sont possibles. On se rencontre, on passe quelques jours ensemble,
on s'apprécie mutuellement beaucoup et on se sépare (adieu) sans trop
d'espoir de se revoir, mais sans tristesse non plus. La vie est comme
ca et c'est bien ainsi, tout simplement.
Auteur : Sylvain
Ca y est, cette fois, c'est parti,
je m'en vais seul pour au moins deux mois. Qu'est ce que ca va donner ?
Les 2 semaines « d'essai » m'ont un peu mis en confiance, mais bon, ca
ne sera sûrementpas rose tout le temps. Pour l'instant, cap au sud,
direction le Royal Natal National Park, à la frontière NE du Lesotho.
On voit de loin l'obstacle que forme la chaîne du Drakensberg, « la montagne
du Dragon », ainsi appelée par un groupe d'explorateurs européens qui
avaient entendu parler d'une monstrueuse créature habitant au sommet.
En zoulou, le nom est « uKhahlamba ». Non, ce n'est pas une traduction
hispanophile du breton « bon d'la d'bon d'la », mais ca veut juste dire « rempart de lances », ce qui est plus joli et plus proche de la réalité.
En chemin, je m'arrête au Strekfontein dam, où j'ai la chance de voir
dans de très bonnes conditions un gypaète barbu, ca faisait un bout
de temps que je rêvais d'en voir un. J'ai le temps de faire une petite
ballade, c'est beau' pour tenter une comparaison, on se croirait dans le Vercors. La nuit tombée, il faut bien aller au lit, mais à 19 heures,
pas facile de trouver le sommeil. Il pleut.
Auteur : Sylvain
Pff, je suis las ce matin, pas
bien réveille. Un seul moyen : aller marcher. Je pars vers midi vers
les gorges du Tugela, au pied de « l'amphithéâtre », qui forme une barrière de 6 km de long sur un km de haut environ. C'est impressionnant ! Ca
fait un peu penser au cirque de Gavarnie dans les Pyrénées. Tout est
d'un vert hallucinant, avec des jolies protées et des fougères arborescentes.
Je ne peux aller jusqu'au bout du sentier, le niveau de l'eau est trop
haut, ca ne passe pas. De plus, le plafond descend vite, il faut rentrer.
Encore un coucher super tôt, mais demain, debout à 4h30 pour monter
au Mont-aux-Sources (3280m), nomme ainsi par 2 pasteurs français qui
en firent l'ascension au siècle dernier. Trois rivières y prennent leurs
sources : la Tugela, l'Elands, et le western Khubedu, qui devient plus
bas le fleuve Orange, ou « fleuve aux diamants », puisqu'il passe par
Kimberley où il se charge de ces petits cailloux précieux, pour les
jeter dans l'Océan Atlantique, à la frontière Namibienne. La, le froid courant du Benguela venu du Sud, prend le relais et les dépose sur toute
la cote sud-namibienne, appelée « Diamond coast », à l'accès réglementé.
En plus des diamants, le courant apporte aussi les cadavres des baleines
et autres bestiaux, ainsi que les épaves des bateaux imprudents, ce
qui donne le nom de la cote nord de la Namibie : la « Skeleton coast ».
Voila un nom attirant !
Auteur : Sylvain
Tu parles d'une dure journée !
Il pleut depuis hier soir sans discontinuer, pas la peine de monter
la haut ! Le camping seul quand il pleut, bon, c'est pas terrible, j'espère que demain les dieux africains de la pluie et du beau temps seront plus
cléments ! L'après-midi, tout de même, j'arrive à sortir le nez quelques
heures. Avant le crépuscule, j'ai même pu apercevoir le soleil à travers
les nuages ! Espérons que demain...
Auteur : Sylvain
Bon, à l'aube, il ne pleut pas, c'est juste nuageux, j'y vais. Départ vers 6 heures. J'arrive sur le contrefort, après 900m de grimpette, peu avant 10 heures. Je suis à mi-chemin, à 2400m. Finalement, j'arrive au refuge à 2800m. La, les nuages sont la, on voit à 20m au max., il commence à pleuvoir. J'attends une heure, c'est pas mieux. Je ne me sens pas trop de partir à l'aveuglette pour 400m de montée, dont une bonne centaine au moyen d'échelles. A deux, OK, mais la, j'ai un peu peur, je décide donc de redescendre. A mi-descente il pleut pour de bon, une bonne grosse pluie qui mouille. La foret sous la pluie, c'est splendide, le sentier s'est transforme en torrent. Surprise, je croise un crabe orange qui passait par la. Moi qui pensait que les crabes ne vivaient que près de la mer, en voila un à 1800m dans les montagnes, on en apprend tout les jours. Apres une plâtrée de déshydratés, un gros dodo s'impose. Evidemment, le sommet est maintenant hyper dégagé, grmpff !
Auteur : Sylvain
Drôle de journée aujourd'hui.
Contrairement au temps, le moral n'est pas au beau fixe. Il faut donc
du changement. Basta les montagnes, taillons la route. Un truc m'a marque
ce matin. Une jeune nana est venue me demander, dans un langage incompréhensible,
de l'argent. Je lui ai donne l'équivalent de 6F, la tête qu'elle m'a
fait ! J'ai eu l'impression que je lui offrait un pont d'or ! Je l'ai
regarde partir, elle bondissait de joie, elle avait l'air de n'avoir
jamais eu autant d'argent de sa vie. Je sais que c'est assez banal somme
toute, mais des fois, ca marque. Parfois, quand les blancs d'ici daignent
laisser de l'argent, ce n'est parfois que 2 ou 3 centimes ! J'aurais
honte de donner ca, autant ne rien donner ! Bon, mon but est Pietermaritzburg,
au nord de Durban, une vieille ville, j'ai envie de voir du monde. C'est
près d'ici qu'a eu lieu la défaite des zoulous au 19 e, face aux anglais.
Les « fils du ciel » en avait fait manger pas mal aux rosbifs auparavant,
mais ce coup la... (Il existe un film sur cette bataille, je l'ai vu
en France mais j'ai oublie le titre). Manque de bol, ici, le samedi
après-midi tout est ferme, pas un chat. Moi qui avait envie d'écouter
de la musique live dans un pub ! Tout ce que je trouve, c'est un bar-grill
qui diffuse du rugby et du foot sur grand écran. On va faire avec. Ca
fait quand même du bien de manger un bon truc, et de siroter une petite
mousse. C'est quand même dingue qu'il n'y ait rien un samedi soir, il
va sûrement falloir attendre Cape Town.
Auteur : Sylvain
Aujourd'hui, pas mal de route
en perspective, fini les montagnes, on va voir ailleurs. J'arrive dans
le Transkei, un ancien bantoustan noir, c'est à dire un endroit « independant »
laissé aux noirs pendant l'apartheid. Ca se voit d'ailleurs, ca fait
beaucoup plus Afrique dans les villages : des enfants partout, tout le
mode dehors, des ordures partout aussi malheureusement. Le paysage st
étrange aussi. Des reliefs arrondis tout vert, avec uniquement de l'herbe,
quasi pas d'arbres. C'est aussi une des plus grosse région de production
de cannabis du Monde, forte en plus (les graines que j'ai envoyé à certains
viennent de la). Enfin bon, je n'ai pas envie de m'arrêter la, je continue.
Je sors de la route et prends une piste qui doit me mener, du moins
je l'espère, dans le Karoo, le grand semi désert qui occupe presque
1/3 du pays (soit les ¾ de la France). Ca devient rapidement plus sec,
le soleil revient, et le moral avec. Les gens sont souriants, ils sont
surpris quand tu t'arrêtes pour les prendre en stop. Un vieux monsieur
bien habille qui rentre de la messe, deux demoiselles qui vont en ville,
une autre qui va à l'hôpital. Plus les kilomètres passent, plus c'est
beau. Il y a une lumière merveilleuse. La, c'est vraiment dépaysant,
je ne peux plus comparer avec un endroit d'Europe. Peut-être les Etats-Unis,
du cote du Golden Gate ? Peu avant la nuit, j'arrive à Cradock, une petite
ville pourtant propre du siècle dernier (Cradock était le nom du gouverneur
de Cape Town à l'époque). Un petit « fish and chips » dans un « take-away »
et je vais au camping, pour faire de beaux rêves de désert à perte de
vue. La tente est vraiment bien. L'intérieur est 100% moustiquaire,
ce qui permet de s'endormir sous Orion sans toutes les bébêtes désagréables.
Le sieur Olive Schreiner, dans « The story of an African Farm », écrit :
« La lune pleine dans la nuit bleue d'Afrique inondait de clarté l'immense
pays désert. La terre sèche et sableuse du Karoo, semée de touffes rases,
les collines basses qui l'encadraient, les buissons d'euphorbes aux
longs doigts de feuilles prenaient dans cette lumière blanche une beauté
insolite, presque inquiétante. ». C'est une bonne description à mon avis
Auteur : Sylvain
Ce matin, direction le « Mountain
Zebra National Park », tout près de la. Le temps d'aller acheter des
sous et à manger à Cradock et hop. Dans la ville, un gamin d'une dizaine
d'années vient me demander l'aumône. Il est presque plie en deux de
courbettes et m'appelle « maître ». Je lui demande « Hé, mais pourquoi
tu m'appelles maître ? » Il me dit que c'est parce que j'ai de l'argent
et pas lui. Ha merde, un gamin qui te dit ca ! Je lui dit de ne pas m'appeler
comme ca, je ne suis pas son maître, et il n'est pas mon esclave, que
diable ! Je lui dit d'ailleurs qu'il ne doit pas appeler le blancs comme
ca, qu'il n'est l'esclave de personne, qu'il est libre même s'il n'a
pas de sous, merde alors ! Du coup il me demande comment il doit « nous »
appeler, visiblement il n'a pas d'autre idée !Je lui dit qu'un « monsieur »
est largement suffisant. Je lui donne sa pièce et il est encore plie
en douze de courbettes, j'aime pas ca. Comme d'hab.', je cherche mes
clefs de voiture que j'ai pose je ne sais où. Le gamin voit ca et me demande de la fouiller en m'assurant que ce n'est pas lui qui les a
volées, comme si je l'accusais ! Ca fait drôle être considéré comme ca.
Ca n'a pas l'air de troubler les blancs d'ici d'ailleurs. Il y en a
tout de même beaucoup qui regrettent l'ancien temps, où chacun avait
sa place. Ils disent, et ils ont raison quelque part, que pour eux, c'est dur de changer comme ca, qu'il faudra du temps avant que ca aille
bien. Les vieux sont résignés ou aigris, mais dans la rue, les gamins
blancs et noirs jouent ensemble, et ca, ca fait plaisir à voir.
Bon, après ca j'arrive au parc
et chance, je peux faire la rando qu'ils proposent sur trois jours.
Le temps de faire mon sac, et c'est parti. Ca grimpe mais c'est cool,
26 km en trois jours, c'est pas tuant. Je vois un joli renard clair
avec des grandes oreilles. J'arrive tôt dans la « :hut », où il y a tout
ce qu'il faut comme d'habitude. La journée se termine en cuisinant puis
en rêvassant devant le feu ou le nez dans les étoiles.
Auteur : Sylvain
Lever tranquille, même pas 10
bornes à faire aujourd'hui, c'est pas la peine de se speeder. Il ne
fait pas bien chaud, et sur le sentier qui monte au point culminant
du secteur, il y a un petit vent que je qualifierais de froid, c'est
pas si souvent. Du sommet, la vue porte loin, loin. Il y a des antilopes
partout, et un couple d'aigles noirs me regarde du coin de l'oeil. Les
espèces de marmottes locales sifflent d'inquiétude. J'ai vraiment l'impression
d'être seul au milieu de nulle part, j'aperçois juste mon campement
du soir. Allez, encore une petite citation que j'aime bien et qui va
bien avec l'endroit, d'un certain Dirk Kamfer cette fois ci : « Tu contemples
l'air bleu, où l'éternité n'a pas encore commence. Et ici en bas, tout
est aussi éternel. Tu entends frémir, comme la grande oreille du cosmos.
Ce qui frémit, c'est le Karoo ». Le vent est de plus en plus froid, et
la nuit tombée le duvet est le bienvenu ! J'apprendrai le lendemain qu'il
ne faisait que 4 degrés la nuit !
Auteur : Sylvain
J'ai encore du dormir 10 ou 11
heures cette nuit, c'est dingue. Fin de la rando, dans une savane rase,
accompagne un moment par deux demoiselles autruches qui fuient devant
moi (bouh, qu'il est laid !). J'arrive vers 13 heures et je prends la
voiture pour aller à l'autre bout du parc pour voir les bébêtes. Il
y a de jolies troupes de springbok. Quelques nouvelles espèces aussi,
dont le « zèbre des montagnes du Cap » encore plus raye que son cousin
bien connu et le « gnou noir », plus gros que son cousin « bleu » et avec
des cornes en W. Apres ca, je reprend la route, toujours dans le Karoo,
en direction de la « Vallée de la désolation », un nom pour le moins évocateur !
J'y arrive alors que le soleil décline, et c'est vraiment fabuleux.
Du haut de la montagne, qui est comme tranchée par une hache démesurée,
on domine l'immense pleine avec rien sur des kilomètres ! A quelle distance
peut-on voir ? Difficile à estimer, au moins 50, c'est un minimum. Puis
je redescend à Graff-Reinet, une des plus ancienne ville du pays, construite
dans un méandre de la « rivière ». Dodo au camping avec plein de désert
dans la tête.
Auteur : Sylvain
De bon matin, je rencontre un
français, d'origine pied noir qui bourlingue avec sa femme et sa fille.
Il vient d'Inde avec son bateau, tandis que son 4X4 est venu en cargo jusqu'à Durban. Il remonte donc en voiture jusqu'à Nairobi où est reste
son voilier. Il est super cool, très méditerranéen, et on discute un
bout de temps avec un autre type, un allemand qui parle français. C'est
dingue ce que c'est agréable de parler français de temps en temps ! On
passe quelque temps à échanger des bonnes adresses et à s'indiquer des
coins qui valent le coup d'être vus, les endroits où on peut trouver
de l'essence dans le désert, etc...Puis on se sépare, je vais visiter
un peu la ville, qui compte pas moins de 220 monuments historiques,
rien que ca ! Puis, cap au sud, direction l'océan, ca fait longtemps
que je n'ai plus pris de bain. Je traverse donc la vallée de la désolation
au moyen d'une longue ligne droite, non pas de 50 bornes mais 132, j'ai
regarde ! (Il y a quand même une courbe pour éviter un hameau qui traînait
la ). Au bout du Karoo, il y a des montagnes, que je traverse au moyen
de 100 bornes de pistes très médiocres, mais dans un décor splendide.
La végétation est la méditerranéenne, avec des vallées très encaissées,
des petits torrents, c'est superbe. Les montagnes se poursuivent ainsi
jusqu'à la cote où j'arrive à l'endroit nomme « Nature's valley ». Sur
la cote, la végétation est partagée entre le fynbos, unique au monde
avec plus de 2500 espèces de plantes, et de la foret primaire absolument
fantastique, avec de très grands arbres, des « milk trees », des « yellow-wood
trees », des bois de santal, des fougères, des plantes à feuilles de
2m de long, des lichens, des orchidées et des lianes qui pendouillent
des arbres. J'arrive donc à la plage de Nature's valley, qui est splendide
avec l'Océan indien qui déroule ses vagues sans interruption. Hop, c'est irrésistible, un bain de vagues, dans une eau à température idéale pour
moi (18-19 degrés). Le pied total ! Il n'y a personne dans l'eau, c'est
visiblement trop froid pour les gens d'ici ! Apres ca, rien ne vaut une
bonne petite binouze au pub ! J'y rencontre un hollandais qui se ballade
tout seul aussi. On papote donc, et patati patata, et glou et glou,
patati glou, patata glou glou glou. Et hips, à 23 heures, on est un
peu saouls, mais contents. Comme il est trop tard pour l'auberge de
jeunesse, je me dit que c'est une bonne occasion de voir comment on
peut dormir dans cette voiture, de toute façon, j'ai pris suffisamment
de somnifères...
Auteur : Sylvain
Bon, ben ma foi, j'ai bien dormi,
j'ai juste soif et mal au gonawok. Rien de tel qu'une bonne marche pour
se remettre. Je pars donc à travers la foret, c'est magnifique, les oiseaux font des bruits épatants. Seule ombre au tableau, je ramasse
dans la figure les innombrables toiles d'araignées qui traînent partout,
à la longue ca agace ! Apres un passage dans le fynbos, j'arrive sur
la cote rocheuse, c'est beau. Apres un bain, je décide de partir vers
l'est, dans le parc de Tsitsikamma. Je suis un peu déçu car c'est bourre
de monde et hyper aménagé, trop touristique quoi. Je vais quand même
faire un tour à l'embouchure de la Storm River, impressionnant ! Il y
a un pont suspendu pour les piétons pour la traverser, 77m de long à
7m au-dessus de l'eau ! J'avais un petit peu peur, mais c'était chouette !
Ensuite, je m'en vais à la recherche d'un ;logement, en vain, tout est
plein et archiplein. Je retourne donc à la plage de Nature's valley
faire dodo dans la Datsun.
Auteur : Sylvain
Joli lever de soleil aujourd'hui,
en buvant un café (pas bon) sur la plage. Puis direction Plettenberg
bay, non loin de la à l'ouest. Apres un solide petit dej « chez Michèle »
avec des vrais croissants (chauds), du beurre (sale), de la confiture
(maison),du café (bon) et tout et tout (miam), je vais au camping, j'ai
envie d'une journée à ne rien faire, mis à part me baigner, l'eau est
tellement bonne ! Le soir, je fais la tournée des deux bars ouverts de
la ville. Rien d'extraordinaire, comme partout dans le monde, les surfeurs
sont blonds aux cheveux longs avec des T-shirts colores, et les marins
pêcheurs se bourrent la gueule en disant que décidément, c'est un dur
métier qu'ils font la. Comme le foot et rugby à la télé sont omniprésents,
je rentre me coucher.
Auteur : Sylvain
Aujourd'hui, une marche dans
la réserve naturelle de Robberg qui protège le cape Seal, tout près
de mon camping. C'est joli la aussi. La péninsule est recouverte de fynbos maritime, ca sent hyper bon ! Cote océan, la mer jette ses grosses
vagues sur les rochers, ca sent bon l'iode ! Il y a des goélands, des
cormorans, des sternes, des huîtriers africains et des « Cape gannets »,
que j'appelle les « fous du Cap » puisqu'ils ressemblent à nos fous de
Bassan (mais je ne sais pas où est Bassan). Lors d'un bain de vagues
sur le chemin, j'aperçois une grosse bestiole dans l'eau, un phoque !
Il, ou plutôt elle puisque c'est une demoiselle phoque (une phoquette ?),
se prélasse dans l'eau, sur le dos, les nageoires en l'air, tranquille
pépère. Elle a l'air bien dans sa peau de phoque, à se laisser ainsi
bercer par les vagues, la vie est belle !
Auteur : Sylvain
Aujourd'hui, petite infidélité
à l'Océan, pour aller voir le petit Karoo au nord-ouest. J'arrive à
Outshdoorn, difficile à écrire et imprononçable. C'est la capitale mondiale
de la plume d'autruche, la où les ladies de la fin du siècle dernier
venaient se payer les plus belles plumes du monde. Aujourd'hui, tout
est toujours autour de l'autruche : les panneaux, T-shirts, tasses, ronds
à serviettes, porte-clefs, peluches qui font « beeaea » quand tu appuies
dessus, chaussons, hôtels, etc... Tu peux en manger en steak, ragoût,
pâte, brochette, confit. Moi, j'en voulais en confiture mais y'en avait
pas, alors je suis parti. Evidemment, on peut aussi se faire prendre
en photo sur une autruche, ou bien faire la course à dos d'autruches
si ca te chante. Je m'en vais de cet endroit touristico-crétin, à travers
les champs....d'autruches. Remarque, il n'y a pas grande différence
avec les vaches, c'est noir et blanc, ca broute, ca se bouffe, et ca
a l'air aussi con. Sorti de la, c'est mieux, je longe cote sud la chaîne
du Swartberg. Un petit arrêt à Callitzdorp (le meilleur porto sudaf)
et Ladismith (fromages de chèvres) pour arriver, sous un magnifique
ciel d'orage, au petit parc national des Bonteboks, près de Swellendam.
Apres un nouilles-oignons-thon-curry salvateur, au lit !
Auteur : Sylvain
Zou hop, le temps d'aller mater
quelques zoziaux, les bonteboks et......les autruches, je retourne vers
la mer, dans la réserve naturelle De Hoop. Au passage, je franchis une
rivière au moyen d'un bac tire à mains nues par deux employés municipaux.
La réserve est très jolie. Apres la plaine de fynbos (qui était en partie
en feu au moment où je suis passe la) on tombe sur une grande dune de
sable de plusieurs kilomètres de long et environ 100 mètres de haut.
Il y a de plus une rivière qui arrive la, mais pas jusqu'à la mer, elle
finit en étang. La cote est rocheuse à l'est et sableuse à l'ouest.
Il y a plein d'oiseaux jolis, des antilopes et.....des autruches.
Auteur : Sylvain
Aujourd'hui, je suis en Bretagne,
Ah, ca fait du bien de se retrouver chez soi ! L'océan est la, avec la
cote rocheuse, ses goélands, sternes, huîtriers, cormorans et sa bonne odeur iodée du large. Les petites maisons blanches au toit bleu sont
la, coincées entre la lande et les champs où broutent paisiblement les
vaches. Il y a un beau ciel nuageux et lumineux, avec parfois une petite
bourrasque vivifiante de crachin. Pas de doute, j'y suis, pourtant...
Quand j'y regarde de plus près, les rochers sont en calcaire, les oiseaux
ont de drôles de couleurs, les toits ne sont pas en ardoises, les autochtones
sont vachement bronzes pour des nordiques et ils parlent un drôle de breton. En plus ils roulent à gauche. Et puis les chênes ressemblent
curieusement à des eucalyptus. Et les vaches alors, d'accord elles sont
noires et blanches mais certaines n'ont que deux grandes pattes, un
grand cou et une toute petite tête sans cornes, avec des poils bizarres !
Pour un peu, on dirait des.... Et le plus surprenant de l'histoire :
pas un seul troquet à l'horizon ! Non, finalement, ce ne peut pas être
la Bretagne, mais on peut se demander parfois ! La, je suis à 34 degrés,
49 minutes et 58,74 secondes de latitude sud, ce qui devrait suffire
à me localiser. A ma gauche, l'océan indien, et à ma droite l'Atlantique
(du moins sur les cartes c'est comme ca). Je suis donc au cap des aiguilles,
le bout de l'Afrique. C'est une belle cote rocheuse, mais sans plus.
Il doit son nom à la panique qu'il crée chez nos amies les boussoles,
et qui est source de moults naufrages. Bref, on dirait la Bretagne,
mais ce n'est pas la Bretagne. Sur la rose des vents, il est marque
que je suis à 9979 km de Londres, ca fait loin pour aller boire un pot
au p'tit mont ! Ce matin, j'ai rencontre le Robin du Cap. Kezako ? Et
bien c'est pas bien gros avec une queue orange, et ca fait « tschip tschip » quand ca a peur de moi, vous voyez ? Ensuite, je vais passer la nuit
non loin de la, à Struisbaai, histoire de voir un dernier coup l'Océan
Indien. Il y a un petit port de pêche avec des petits bateaux rouge
et bleu. Heureusement que les pêcheurs sont noirs, sinon je me croirais
encore en Bretagne !
Auteur : Sylvain
Sous le crachin, je m'en vais
vers Cape Town, la ville où tous les sudafs rêvent d'habiter. L'arrivée
est belle, la mer (plus que fraîche à présent) et la montagne de la table qui domine le tout, à mille mètres d'altitude. Je vais dans un
« backpackers », les espèces d'auberges de jeunesse pour porteurs de sacs
à dos. Il y a une bonne ambiance, le cannabis pousse dans les parterres,
et c'est pas cher, environ 40 F p'tit dej inclus, piscine, billard,
etc... Je vais ensuite me balader sur le Waterfront, le vieux port en
fait. C'est bourre de magasins, restaus et pubs, mais ca reste sympa.
Mon attention se concentre plutôt sur la troisième catégorie de boutiques,
dans un vieux pub pluri-centenaire qui brasse sa bière, c'est sympa.
En attendant Andrew, le pote Néo-zélandais de Walid qui fait sa thèse
ici, je rencontre Hervé, un français qui vient de passer 9 mois avec
médecins du monde en Angola. On papote, il a un exemplaire du Monde
de la veille, exceptionnel ! Andrew est en retard, je vais finir par être saoul avant qu'il n'arrive. Dans un autre pub, il y a un groupe
qui joue de la musique : Clapton, Marley, ZZTop...Comme à la maison quoi !
Il faut vraiment se pincer très fort pour se dire qu'on est en Afrique,
mais de temps en temps ca fait du bien. Finalement Andrew arrive, et
on change de crémerie pour un autre pub, où on continue à siroter en
jouant au billard. Il y a des jolies filles et de la bonne musique,
après 2 semaines en ermite, ca fait pas de mal ! Andrew me ramène à l'auberge,
je dois le revoir demain puisqu'il m'invite à séjourner chez lui. On
doit faire la route des vins ensemble, puis je lui ferai goûter un petit
boeuf bourguignon de derrière les fagots, tout en lui montrant ce que
valent les froggies aux fléchettes puisque tout kiwi qu'il est, c'en
est un fervent adepte. Bref, le gars est du genre sympa, merci Walid-les-bons-tuyaux !
Auteur : Sylvain
Aujourd'hui, fini l'été, voila
l'automne, alors que là-haut c'est le printemps, bande de veinards,
moi je n'aurai même pas de printemps cette année, alors que c'est une super saison. Enfin bon, l'automne ici n'a pas l'air désagréable, les
pluies n'arrivant qu'en avril. Je vais me balader en ville, c'est un
jour férié aujourd'hui, c'est la journée des droits de l'Homme. Il y
a foule devant le parlement avec plein de gens qui causent, principalement
de la nouvelle constitution qui vient de sortir en Octobre dernier,
la première à respecter les droits de l'Homme depuis que le pays existe,
c'est quand même quelque chose ! Il y a des groupes de musique traditionnelle,
en habits traditionnels, c'est sympa. Je visite le Museum of South Africa,
immense, ca n'en finit pas, il y a toute l'histoire de tout les peuples,
tous les animaux possibles et imaginables, des minéraux impressionnants.
Intéressant mais il faudrait plusieurs jours ! Ensuite, je me rend sur
la promenade qui longe la mer, voilà un endroit pour le moins agréable
pour une si grande ville. Puis je rejoins le gars Andrew, qui me laisse
seul chez lui.
Auteur : Sylvain
Lever tôt pour partir sur la
route des vins locale, du côté de Stellenbosch. Le coin est joli, avec
des vignes ( !), des montagnes, des vieilles maisons hollandaises avec
des girouettes coq gaulois. Le vin n'est pas deg', on achète quelques
bouteilles. Après trois caves, on va manger un bout à Stellenbosch city,
une ville étudiante sympa. Puis, retour à Cape Town pour un braii dans
un grand jardin. Au menu : cabillaud en papillotes et bières. Puis, une
autre fête en ville cette fois, chez des étudiants en géol. du coin.
Les étudiants en géol. ont toujours le même truc un peu différent des
autres, quelque chose de moins formel peut-être. C'est cool. Au menu :
bière, vins, vodka et fléchettes, ça y'en a bon.
Auteur : Sylvain
Aujourd'hui, direction le lieu
mythique, celui qui fait rêver quand tu es gamin et que tu regardes
le globe : le Cap de Bonne Espérance. Bon, l'endroit est hypra touristique
de la mort qui tue, ça bouchonne au portillon, mais bon, c'est beau.
Il y a en fait deux pointes : le Cap de Bonne Espérance et Cape Point,
beaucoup plus impressionnant avec ses immenses falaises (150 m) qui
dominent l'Océan dans lequel jouent les dauphins et otaries, sous l'œil
des babouins toujours près à te chiper ton hamburger. Entre les deux,
une merveilleuse plage de bout du monde, la plage « Vasco de Gama ». Une
des plus belles du monde peut-être. Mais pas de baignade, la violence
des vagues énormes qui arrivent là est dissuasive, c'est extrêmement
dangereux. C'est vraiment un endroit splendide que ce Cap, dommage qu'il
y ait tout ce monde, ça nuit un peu trop à la rêvasserie dans laquelle
on aimerait se plonger...
Le reste de la péninsule est
également magnifique, et protégé par une réserve naturelle. Le soir
bœuf bourguignon avec Andrew et Ingrid, une copine géochimiste d'Andrew.
Auteur : Sylvain
Aujourd'hui,
opération achat de billet d'avion pour Christine et tapotage sur machines
dans un internet café. La ville est différente les jours de semaine,
en mieux d'ailleurs. Plein de petites boutiques, marchés, et pleins
de jeunes et jolies personnes dans les rues. Le soir, restaurant avec
Andrew et Ingrid, fruits de mer au menu et autres produits de la mer.
Pas toujours super frais mais bien dans l'ensemble. Le plus, amusant,
c'est qu'on peut apporter ses propres bouteilles plutôt que d'acheter dans le restaurant. Inimaginable en France !
Auteur : Sylvain
Bon, qui va à Cape Town et ne
monte pas sur la montagne de la Table étant un idiot, j'y vais. Aujourd'hui
elle à sa « nappe », c'est à dire un gros nuage sur le sommet, mais c'est
parti quand même. La montée (700 m) est raide mais ça va vite (1h10)
et en haut on est dans les nuages. Mais comme il y a un vent à décorner
les kudus, il y a souvent des trous dans les nuages, qui permettent
pendant deux ou trois secondes d'avoir une vue sur la ville et l'océan,
mille mètres plus bas, wonderful ! Sur la montagne, la végétation est
splendide, et la descente s'effectue sous un vent terrible (qui n'est
pas sans rappeler le mistral) qui la rend parfois difficile. Je suis accompagné d'un australien que j'ai rencontré là haut avec deux danoises,
il n'avait pas de carte alors je l'ai embarqué. En bas, on mange un
morceau et je vais au icafe.co.za, enfin des nouvelles !
Auteur : Sylvain
Pas grand chose aujourd'hui.
Je traînaille en ville, sur le bord de mer, je glandouille chez Andrew.
Une journée sans rien, c'est bien parfois.
Auteur : Sylvain
Tellement bien que j'en fait
une deuxième. Juste écrire un peu, envoyer le cadeau à Chris, fait un
« talk » avec Mumu et Seb, ça c'est cool ! Le soir, big fiesta chez Andrew pour les 30 ans d'une certaine Else. Un peu étrange, ce n'est pas vraiment
le même style qu'Andrew, c'est plus « smart », ou je ne sais pas comment
dire. Il y en a quand même des plus sympas avec qui j'arrive à causer
(c'est pas facile de parler l'anglais dans une grande fête comme ça,
surtout en fin de soirée).
Auteur : Sylvain
Dodo, rangement, fléchettes, voilà le programme. Je comptais partir aujourd'hui, mais étant un peu vasouilleux, je traîne et reste. En plus Andrew me dit de venir à une soirée queues de langoustes grillées et fléchettes chez un pote à lui. Comment refuser ça ? Donc on y va, on joue à la hollandaise comme des fous en se bâfrant de queues de langoustes, agneau grillé et patates au four, mmh, miam ! En rentrant, je fais la connaissance du 3ème colocataire, Joshua, made in USA avec l'accent et tout. Il est sympa, donc je lui rends sa chambre et dors sur le canapé du salon, comme tout SDD digne de ce nom.
Auteur : Sylvain
Ce coup-ci, je pars, après le p'tit déj. J'espère que j'aurai l'occasion de revoir le gars Andrew, car il est vraiment sympa. Et encore, il y a toujours la barrière de la langue ! Même si ça commence à venir, ça reste dur de comprendre et faire des plaisanteries en anglais, c'est assez frustrant ! Donc cap au nord, dans le brouillard. C'est un peu les boules de se retrouver à nouveau tout seul, mais bon. Un petit passage au West Coast National Park pour voir les oiseaux mais visiblement, ils ont déjà entamé leur migration vers l'hémisphère Nord et son printemps naissant. Dans un des affûts, je rencontre quatre français. On papote, l'un vient d'arriver et veut se rendre en Namibie, il cherche un moyen de se déplacer. Aussi sec, je lui propose une place dans ma tuture. Il ne dit pas non forcément et en cinq minutes nous nous donnons un rendez vous en Namibie du style : » Tu laisses un message là dans le désert et je te rejoins entre vendredi et dimanche ». J'aime ce genre de rendez-vous et n'ai aucun doute que l'on arrivera à se retrouver. J'ai donc peut-être bien trouvé un compagnon de route, c'est cool car je commence à me faire bien c...r tout seul. Tout de même, un doute m'assaille, mange-t-il du beurre doux ? (Il est normand le bougre). Trente minutes plus tard des gens en panne sur le bord de la route me font signe de m'arrêter. Tiens, mais ce sont mes quatre français. Leur bagnole de location s'est arrêtée au milieu de la route, impossible de redémarrer. Je les emmène au bled à côté, où il y a un téléphone. Un flic arrive et me demande si c'est moi qui suis garé sur deux places au lieu d'une seule dans le parking désert à trois mètres de là. Je lui dit que oui, et le con, il me fout un PV. On tchatche dans tous les sens, on lui dit que c'est stupide, je suis à trois mètres de la bagnole et il n'y a personne, mais c'est le prototype de l'afrikaner con : grand, gros et gras, blond à moustache, un fort accent et borné comme un camp de concentration. Pas même un regard, une machine. Je suis donc sensé aller payer 30R à la municipalité mardi matin prochain, ce qui me fait bien rire somme toute. Je laisse ensuite les français attendre la dépanneuse qui arrive, et je pars vers le nord chercher un camping. C'est Pâques, tout est archi plein d'afrikaners qui font griller leur 600 grammes de saucisses par personne. Non merci, je me gare près de la plage et dors dans la Datsun, tranquille pépère.
Auteur : Sylvain
Ouh, j'ai bien dormi mais qu'est ce que je suis fatigué ! Bon, raz le bol de la mer, retour dans les terres aujourd'hui, direction le Cedarberg, des jolies montagnes adaptées à la rando. Manque de bol, comme d'hab. il faut avoir un permis pour marcher, à retirer à l'office qui ouvre mardi matin. Grmblmmbh, ça m'agace ce système. Je fais la sieste, je bouffe et je dors, j'aime pas les journées comme ça.
Auteur : Sylvain
Bigre, j'ai bien dormi douze heures cette nuit, me voilà reposé ! Lever à la cool, café turc, biscuits et rangement de la voiture, inspection de la voiture avant d'attaquer le désert. Pas inutile d'ailleurs, je me rends compte que je n'ai même pas de clé pour dévisser les roues ! Quand je pense aux centaines de kilomètres ;de pistes défoncées au milieu de nulle part que j'ai traversées, j'ai eu de la chance de ne pas crever ! Je repars en début d'après-midi, au moyen d'une magnifique piste de 170 km qui me ramène dans le Karoo, c'est vraiment magnifique, j'aime le désert ! En plus, la piste est nickel, je peux me taper un petit 100 de moyenne sans risque, mais dans un nuage de poussière ! Yahoohoo ! ! J'arrive ainsi à Calvinia, charmant petit village afrikaner. Une dame en bigoudis et rouge à lèvres tonitruant m'emmène dans toute la ville à la recherche des responsables du camping. C'est le bon côté des afrikaners, ils sont hospitaliers et serviables. Je suis le seul touriste dans les environs, ça j'aime !
Auteur : Sylvain
Est-ce qu'ils font des poissons ici aussi ? Je n'en ai pas l'impression. La voiture est au garage pour les vidanges, en attendant, p'tit déj dans un B&B typique afrikaner sympa. Après je trace la route, c'est pas compliqué c'est tout droit ! Après 350 km de rien du tout, la vallée du fleuve Orange apparaît comme une oasis au milieu du désert. Des kokerbaums ( Aloe dichotoma), des palmiers dattiers et des vignes partout ! Mon but, le dernier en Afrique du Sud, est le parc des chutes d'Augrabies, le « lieu du grand bruit ». Je prend un stoppeur, Heinrich de PE (Porth Elisabeth), sympa ma foi. On passe une soirée typique sudaf : on papote en buvant des « castles » en préparant le braii. Beaucoup de bières à mon goût, j'ai un peu perdu l'habitude !
Auteur : Sylvain
Après un lever nauséeux, nous partons voir ces chutes. Wouah ! Impressionnant ! Et encore, il n'y a pas particulièrement beaucoup d'eau en ce moment ! La gorge que forme le fleuve ensuite est magnifique, et au-dessus, c'est un environnement semi-désertique, sur des gneiss et migmatites également splendides ! C'est génial de marcher dans des coins comme ça ! En plus, Heinrich est un ornitho averti, j'apprend plein de choses ! Retour au camp vers midi, trop chaud, Heinrich s'en va vers d'autres aventures et moi je profite de la cafétéria, de la piscine, et de la beauté du paysage ! J'aurais bien aimé faire la marche de trois jours proposée ici, mais c'est complet comme d'hab. grrr ! De toute façon, je dois sortir d'Afrique du Sud avant dimanche, lois d'immigration obligent. Le soir, je prend la tuture pour aller voir le canyon plus loin. Je finis avec une petite bière au sommet du « moon rock », sorte de « Eyer's rock » en miniature, pour admirer le coucher de soleil, oooh ! J'oublie du coup l'heure de fermeture du camp et me paie une séance de rodéo sur la piste, à travers caillasses, sable, tôle ondulée et trois gués ! J'arrive tout de même juste à temps, ouf !
Auteur : Sylvain
Namibie, me voilà ! Ah, dis-donc, ça fait quinze ans que j'ai envie d'y aller, voilà ! La passage de la frontière (30 bornes de rien entre les deux portes !) s'effectue sans problème, on ne me demande même pas les papiers de la voiture ! Après : 170 km vers l'ouest, 30 vers le sud et 80 de pistes à nouveau vers l'ouest. C'est de plus en plus sec, il n'y a même plus de petits buissons, juste des touffes d'herbes jaune, à l'infini, dans toutes les directions. Y-a-t-il une fin quelque part ? Oui, c'est le Fish River Canyon, qui fait une grande entaille là-dedans. J'arrive à Aï-Aïs, à l'extrémité sud du canyon, dans le lit de la rivière. Je suis sensé y retrouver Alex entre aujourd'hui et dimanche, j'espère qu'il va arriver bientôt !
Auteur : Sylvain
Encore une journée où je n'ai envie de rien faire, alors je ne fais rien. Je me baigne dans la piscine d'eau sulfurée, lessive, p'tit déj peinard, j'écris des cartes postales aussi. Alex a téléphoné dans l'après-midi, mais le numéro qu'il a laissé ne fonctionne pas, damned ! Bref, une journée glandouille sans rien voir de nouveau. Reposant.
Auteur : Sylvain
Reposant, mais pas trop longtemps. Dès que je m'arrête de bouger, j'ai envie de rentrer à la maison. Aujourd'hui, je ne vais pas bien loin, au camp d'Hobas au nord du canyon. Le temps de planter la tente et je me rends aux points de vue. Il n'y a pas à dire, c'est impressionnant, on peut passer des heures à admirer cette immensité et écouter le silence, ce qui est peut-être le mieux. Sur la piste, je croise une voiture qui vient de faire trois tonneaux. Les deux occupants n'ont rien, ce qui est assez miraculeux au vu de l'état de la voiture ! Voilà qui incite à continuer à être prudent (Je dois être le conducteur le plus lent d'Afrique Australe, ils conduisent tous comme des fous. Moi, mon petit 100 à l'heure pépère ma paraît amplement suffisant). Je descend ensuite au fond du canyon, dans les caillasses avec quelques cactus, et me baigne dans la rivière opaque. Le fond du canyon est constitué de roches splendides, avec des jolis litages de pyroxénites et d'autres bancs, plus clairs, par endroits bourrés de grenats d'environ trois centimètres de diamètre, magnifique ! Des endroits comme ça, on ne les oublie pas ! Le soir je rencontre Yves, un baroudeur suisse très sympa qui est avec un anglais et une hollandaise. On parle tard en buvant des bières, comme d'hab.
Auteur : Sylvain
Ici aujourd'hui, c'est l'heure d'hiver, il va faire nuit à 6 heures maintenant. Une longue route m'attend jusqu'à Lüderitz, au bord de la mer. Le sable commence à remplacer les cailloux, tout est jaune blanc. Près de la mer, ce ne sont plus que des dunes et des îlots rocheux. La route est parfois recouverte de sable par le vent. Et paf, j'arrive à Lüderitz, coincée entre le désert brûlant et l'océan glacial. C'est une petite ville de style allemand, on dirait un village bavarois ! La lumière du soleil est étrange, diffusée par l'air plein de poussières de sable. J'ai l'impression d'être dans un de ces films de science fiction post-apocalyptique. Je vais marcher près d'une plage, près des dunes (interdites, car ici c'est la Diamond coast, où l'on ne rentre pas comme ça ! ). Il y a des oryx, grosses gazelles grises blanches et noires à grandes cornes droites, c'est magnifique. C'est probablement l'endroit le plus étrange, surréaliste que j'ai jamais vu ! Il y a un vent terrible, c'est dur d'avancer et je comprends tout l'intérêt du chech pour se protéger du sable ! Je vais ensuite à la « Backpackers lodge » du coin où je fais la connaissance de Nick, un australien un peu speed mais sympa qui se balade aussi en Namibie. On va manger une pizza en ville (ail, anchois, tomates, fromage, mmhh) en buvant quelques Tafels, le gars est sympa.
Auteur : Sylvain
La journée commence par du café et ping-pong dans la lodge, c'est rigolo. Ensuite, il faut trouver un autre logement, celui-ci étant complet ce soir. On trouve un B&B tenu par une mémé qui parle allemand et qui nous offre du café et du gâteau comme les teutons y savent en faire des bons. Ensuite, Nick et moi allons visiter Kolmanskop, la ville fantôme, autrefois habitée par les chercheurs de diamant entre 1901 et 1951. Après, une zone beaucoup plus riche en diamants a été découverte juste au nord de l'embouchure du fleuve Orange, et tout le monde est parti là-bas. La ville est à l'abandon et les maisons sont progressivement « mangées » par les dunes de sable. C'est rigolo d'imaginer quelle pouvait être leur vie dans un endroit pareil, avec des vents atteignant 200 km/h, une chaleur torride l'été et un froid de canard l'hiver, en faisant venir l'eau par bateau de Cape Town ! Mais ils étaient pleins aux as, alors... On a même pu essayer une espèce de bowling en bois qui est encore en état, directement importé il y a 70 ans d'Allemagne ! Après le lunch, je vais faire un tour sur la côte sud. Il y a un vent épouvantable, des vagues sympas, des phoques, des roches métamorphiques superbement déformées, des épaves, et probablement des diamants partout, mais... Le soir, on va manger dans un snack, avec au menu du « monk-fish » (Kezako ?) avec un petit vin blanc sec. Après, au lit, ce doit être la première fois que je dors dans un vrai lit avec une couette et tout depuis quatre mois !
Auteur : Sylvain
De bon matin, petit déjeuner KOLOSSAL, puis je dis salut à Nick qui va à Aï-Aïs. On devrait se retrouver vendredi à Sossüsvlei, sinon qui sait ? Je pars donc, toujours avec un vent terrible, à travers les dunes. Je distingue à peine la route avec tout ce sable et je comprends l'intérêt des petits piquets qui bordent la route : il suffit de rouler entre eux. Les dunes laissent bientôt place à un univers plus rocailleux. La route est longue, longue, et sept heures plus tard, après 430 bornes de route - piste, je m'arrête au bord de la route, dans une vallée « verte » entourée de montagnes tabulaires, pour le bivouac. C'est super, bien mieux que le camping, tu es seul au milieu du désert, à regarder le soleil se coucher (à 18 heures), puis les étoiles, avant d'aller faire un gros dodo, car le marchand de sable doit venir faire ses courses par ici.
Auteur : Sylvain
Et bien du sable j'en ai mangé cette nuit, il y a eu beaucoup de vent cette nuit et j'ai une bonne pellicouche de poussière rouge dans la tente. De plus, j'ai un pneu à plat, j'ai bien fait d'acheter une clef. Le pneu lui, refuse de me montrer le moindre dessin, ça craint. J'arrive vers huit heures à Sesriem, l'entrée du désert de dunes. La piste est dans une grande vallée sèche, avec des dunes rouges de chaque côté. On peut voir courir des Oryx, springboks et... autruches. Il y a des passages de sable mou, que je traverse je ne sais pas comment en rebondissant de tous les sens dans un rugissement de moteur. Miraculeusement, ça passe, mais je crains le retour !Les 6 derniers kilomètres sont réservés au 4X4, je les fais à pied. C'est fantastique ! Ah, monter au sommet d'une dune de 300 mètres (les plus hautes du Monde), voir qu'il y en a loin, loin... Le pied ! Après, tu dévales la pente à fond la gamelle, et, oh chance, pour la première fois depuis dix ans, il y a de l'eau dans l'étang temporaire en bas, ce qui permet de se baigner dans de l'eau fraîche au milieu des dunes de sable ! Géant ! Ca, c'est un grand moment. Ensuite, le soleil se couche, c'est encore plus beau avec toutes les ombres sur les dunes. J'en rêvais et je n'en suis pas déçu ! Le soir, je suis bien fatigué mais content
Auteur : Sylvain
Lever à la cool, « nettoyage » de voiture, autant que possible car on ne voit même plus la couleur des sièges tellement il y a de la poussière. Ca on peut dire désert égal poussière, c'est la folie, il faut tout emballer, particulièrement les optiques qui se bousillent à Mach 12 ! Je recroise Nick, qui va vers les dunes, et Yves, Yvonne et Pete qui vont dans la même direction que moi. Le désert est petit ! A vrai dire, il y a peu d'endroits facilement accessibles, peu d'endroits habités, donc on se retrouve facilement, c'est rigolo. Je m'en vais vers le nord, en direction de Swakopmund sur la côte, à travers le désert du Namib. Je fais un arrêt à Solitaire, une véritable oasis sur la route, puis plus rien, le vrai désert. La piste est affreuse, de la tôle ondulée tout du long, très éprouvant pour la voiture qui à encore moins de suspensions que la Visa (si, si, c'est possible), et pour son conducteur, qui en a plein le cul de ces pistes à la con. Au bout de quelques heures, ça va mieux, et je peux profiter du paysage. Ici, ce sont des plaines de graviers à perte de vue, avec seulement quelques inselbergs de granite à tourmaline pour faire du relief, sans oublier... les autruches bien sûr et les hordes de springboks. C'est vraiment la désolation, mais j'aime bien. Le soir, je retrouve Yves et Cie au bivouac. Après le coucher de soleil splendide su sommet de l'inselberg voisin, un bon petit riz-thon-nouilles-curry s'impose, miam !
Auteur : Sylvain
Hmm, que j'ai bien dormi. L'aube est splendide dans le désert ! On ne décrit pas assez les petits moments comme ça, où c'est simplement bon de boire un petit café turc en regardant le soleil se lever sur les immensités brûlées du Namib. Sur la route ensuite, je traverse des plaines à Welwitschia mirabilis, ces étranges plantes endémiques à ce désert qui peuvent vivre jusqu'à deux mille ans ! C'est assez étonnant. Je vois aussi mon premier mirage, l'océan, qui effectivement est un peu plus loin, mais là j'avais vraiment l'impression qu'il était tout près, et non pas à trente bornes, surprenant ! L'arrivée à Swakopmund est agréable : du goudron ! Des gens partout ! Ca à l'air détendu, c'est cool. C'est la deuxième ville du pays mais en France on pourrait dire que c'est un gros bourg de campagne, pas plus. J'arrive à téléphoner à Chris le soir, elle a eu la lettre hier soir, c'est cool. Ca fait plaisir de lui parler, bigre, ça va papoter sec quand je vais rentrer, c'est moi qui vous le dis ! Le soir, c'est la fête avec Yves, Yvonne, Pete et Jenz, un allemand qui partage ma chambre. Donc restau, bières, vin, whisky, billard, fléchettes, mais surtout bière. On va même en boite après ça histoire de danser sur de la musique internationale. Au début, c'est techno, mais on demande au DJ de changer et après ils ne passent plus que Bob Marley, Led Zep, etc. C'est cool. Les filles de Namibie sont chaudes dans le secteur et on a toute les peines du monde à leur faire comprendre que non, désolé, on ne veut pas. Bref, on rentre fin saouls mais contents à l'hôtel vers 4 heures.
Auteur : Sylvain
Tôt le matin, le mec de l'hôtel vient me réveiller en me disant qu'il y a une vitre brisée sur ma voiture. Comme un con, j'avais laissé mon appareil photo à l'intérieur, il n'y est plus, ainsi que ma veste safari. Adieu les photos des dunes et les futures avec. C'est moyen cool comme dirait Fred, surtout quand tu n'as dormi que trois ou quatre heures et que tu as la tête dans le cul. M'enfin bon, la voiture est là, j'ai mes papiers, mes sous et mes jumelles, je peux continuer ! Deux policiers viennent me voir, ils prennent ça très au sérieux, et me disent qu'ils retrouvent souvent les affaires deux ou trois mois après. Je n'y crois pas mais bon, on ne sait jamais ! Je me sens terriblement las, j'aurais juste envie d'être pépère à la maison à ne rien faire. Je vais quand même à Walvis Bay faire un saut. La côte est belle, le désert de dunes d'un côté de la route et l'océan de l'autre, c'est joli mais il n'y aura pas de souvenir photographique !
Auteur : Sylvain
Après une longue nuit de sommeil, départ dans la brume et le frais pour la Skeleton Coast, plein nord. L'entrée du parc est folklorique : des rostres et vertèbres de baleines forment le cadre, et la porte est une énorme tête de mort humaine en bois. Bienvenue ! La côte est une immense plage déserte, avec seulement des oiseaux et des épaves de bateau. Côté terre, c'est la désolation totale en multicolore, les plaines noires suivent les plaines brunes et ocres de cailloux. Au niveau de Torrabay, les graviers laissent place aux dunes de sable, jusqu'à l'Angola mais cette partie est inaccessible pour moi. J'abandonne donc l'océan pour repartir dans les terres, rouges à présent avec des reliefs tabulaires et quelques welwitschia qui poussent. Puis, les couleurs sont plus variées avec l'herbe, des cactus et quelques arbustes qui commencent à réapparaître. La piste est dans un état déplorable, et j'en ai plein le c.l en arrivant au camp. Il est super d'ailleurs, très simple, les W-C et les douches à ciel ouvert entre les canisses, avec des petites cases individuelles rigolotes. Il y a un petit bar où tous les campeurs se retrouvent autour de quelques bières, c'est sympa. Le coucher de soleil sur le bush est splendide ce soir. Je retrouve également Yves et Cie, on mange donc ensemble le soir.
Auteur : Sylvain
Mauvaise nuit à cause de la chaleur et des moustiques, j'aurais dû dormir dans ma moustiquaire ! En plus, il paraît qu'il y a le palu ici, je devrais prendre des pilules peut-être. Je pars voir les « Burnt mountains », avec un beau métamorphisme de contact dans les shales dû à des dykes et sills de dolérite. Il y a aussi de belles orgues basaltiques. Ensuite, Tiwelfontein, la « source capricieuse » où se trouvent des gravures bushmen de 6000 ans, ainsi que des peintures faites avec un mélange d'argile rouge et de blanc d'oeuf (d'autruches) vieilles elles de deux ou trois mille ans. C'est hallucinant, il y en a plus de 2000 différentes à ciel ouvert, presque intactes après tout ce temps ! Puis, je m'arrête voir la forêt pétrifiée, c'est beau, des troncs de 30 mètres parfaitement conservés, avec les cernes et les noeuds et tout. Impressionnant mais le « guide » est passablement nul (il sait que c'est un vieil arbre, point). Puis encore cette grmblblrkçssrrr de piste de m....., j'en ai par-dessus la tête. Je réalise que je sature à donf, il me faut un break pour continuer à apprécier mon voyage, je vais donc aller plus tôt que prévu voir Chris en Zambie, c'est ça ou je rentre direct. Je m'arrête camper à Outjo dans un camp tenu par deux jeunes sympas, où les chevaux et... les autruches se baladent librement. Ces dernières ont d'ailleurs la sale manie de prendre mes orteils pour des feuilles d'acacia et d'essayer de piquer mes nouilles dans mon assiette, non mais ! Ici, ce n'est plus le Damaraland, mais on est déjà chez les Hereros. Au nord, ce sont les Himbas, qu'on voit souvent en photo, les femmes ayant juste pagne et chapeau recouvertes d'argile rouge. L'endroit est pour le moins inaccessible, à moins d'organiser un convoi d'au moins deux 4X4 solides, en tablant sur une moyenne de 5 km/h dans les caillasses ! Le camping où je suis à aussi une lodge genre « de luxe ». Le bar a une déco d'enfer, avec plein de statues traditionnelles, les peaux de zèbres et d'antilopes aux murs et au sol. La nana qui tient ça est l'ancien cuistot de la Mala-Mala et Sabi réserves, près du Kruger, les réserves des stars où viennent Elton John, Rod Stewart, etc. moyennant 3000 ou 3500 F par jour. Ici, je peux boire normalement une bière sous les étoiles, devant le feu de camp près de la piscine, en ayant l'impression d'être le pacha de la brousse, c'est amusant !
Auteur : Sylvain
Aujourd'hui je décide de rester dans ce camp, sans rien faire de spécial, sinon « checker » la voiture, mettre une vitre en bois à la place du trou. Le camp est agréable, au milieu de la brousse, à part comme d'hab. les mouches hypra collantes qui me gonflent ! En fin de journée, il pleut quelques gouttes, ça faisait longtemps. Les gens qui tiennent le camp sont super sympas, ça en est presque gênant.
Auteur : Sylvain
Zou ! C'est parti, direction le parc d'Etosha, 120 km au nord. C'est très différent du Kruger. C'est un ancien lac asséché, c'est donc très plat, pas un seul relief, mis à part les timides hauteurs des monts d'Ondundozonananandana (Ouf ! Celui qui a nommé ces montagnes devrait être fin saoul ce jour-là). On voit les bestioles de très loin, car il n'y a guère que de l'herbe rase. C'est toujours aussi magnifique de voir les hordes de zèbres, gnous, springboks et oryx. Près du camp, il y a un étang où l'on peut s'asseoir sur des bancs pour regarder des animaux, c'est même éclairé la nuit. J'y vois un éléphant (un grand, car se sont ici les plus grands d'Afrique) qui vient se rafraîchir et se désaltérer, je ne m'en lasse pas. Le coucher de soleil est fabuleux.
Auteur : Sylvain
C'est dur de se lever tôt. Le matin, rien de spécial, mais l'après-midi, une belle scène au point d'eau avec des girafes, des impalas à face noire et une troupe d'éléphants, dont deux jeunes et deux bébés rigolos. Le soir, je mange de la dinde du coin, du kudu, de l'autruche et du crocodile. Bref, plein la panse
Auteur : Sylvain
Un éléphant qui boit au réveil. Puis, l'aube est fantastique, avec de ces couleurs ! C'est sûrement la plus belle que j'ai vu. Sinon, aujourd'hui question bestioles, c'est le néant total, à part peut-être le gars Fred que j'ai au téléphone le soir.
Auteur : Sylvain
Ce matin, je regrette de ne plus avoir d'appareil photo, j'aurais pu prendre de superbes clichés de zèbres, oryx et girafes se désaltérant, avec leur reflet symétrique dans l'eau et tout et tout. Splendide ! J'ai vu aussi un éléphant de très près, c'est toujours impressionnant quand il est à moins de dix mètres, tu te dis : « Bon, il est gentil l'animal hein, on lé dérange pas là hein, il va pas s'énerver hein ! ». C'est placide d'apparence mais quand il s'énerve, il a vite fait de t'aplatir la bagnole et ses occupants, c'est encore arrivé dans le Kruger cette année ! Le soir rien d'extra, mis à part un autre coucher de soleil avec de superbes contre jours de girafes se caressant mutuellement le cou.
Auteur : Sylvain
Un dernier petit tour dans le parc d'Etosha et hop, direction les chutes Victoria, loin à l'est. Sur le chemin, je m'arrête voir la météorite de Hoba, la plus grosse connue à ce jour au monde. Elle fait environ 8 m3 et est composée de 82% de fer, 16% de nickel et 0,8% de cobalt. Question à 1000 F pour les géologues : quelle est sa masse ? Je passe ensuite à Grootfontein, rien à voir, puis direction Rundu, sur les berges de la rivière Okavango qui fait frontière avec l'Angola. Ici, c'est vraiment l'Afrique : les petites baraques en paille ou tôle, tout le monde lézarde à l'ombre des nombreux arbres, les hommes jouent aux cartes et les femmes transportent des litres d'eau sur leurs têtes. Le camping « Sarasungu river lodge » est agréable, il y a de l'herbe pour planter la tente, ça change de la poussière ! La rivière est superbe et on voit les cases angolaises de l'autre côté, à 50 mètres. Le soir, comme il me reste des dollars, je bouffe au restau avec Woller, un allemand qui traverse l'Afrique à Mach 12 à moto, je me demande ce qu'il a le temps de voir, il ne fait que rouler ! Au menu, steak d'oryx sauce hawaïenne avec des tagliatelles maisons, voila un mélange qu'il est bon ! !
Auteur : Sylvain
Longue journée en perspective, puisque je veux me rendre aux chutes Victoria, environ 700 kilomètres à l'est à travers la Namibie, le Botswana et le Zimbabwe. Jusqu'à Katima Mulilo, ça roule, mais après, l'état de la route se dégrade. J'arrive à la frontière vers 15 heures, mais il est 16 heures au Botswana. Pour y entrer, il faut tremper ses pneus et ses chaussures dans le désinfectant, pour empêcher la « foot and mouth disease » de pénétrer le pays. C'est d'autant plus rigolo que je suis pieds nus et que je dois chercher ma paire de pompes dans le coffre pour beaucoup rire en tout cas, mais le fonctionnaire est content, T.A.B. non ? Après les formalités d'usage, il me reste 1h30 pour aller à la frontière avec le Zimbabwe, qui ferme à 18 heures. La nana me dit qu'il faut une heure pour y aller ( environ 80 km). Je ne sais pas au moyen de quel véhicule ! C'est la pire piste que j'ai jamais eu, mais la plus chouette aussi, vraiment africaine. La route principale est entièrement en travaux (ils goudronnent) et pour le moment on doit passer sur des petites pistes tracées par les engins de chantier le long de la route. Ils n'ont pas vraiment la même garde au sol que la Datsun ! Au menu : tôle ondulée, trous de 50 cm de fond, boue (ça c'est nouveau) puis du sable pendant 40 bornes. Le tout dans une forêt magnifique. Passées les premières frayeurs, la conduite (devrais-je dire pilotage à ce stade là ?) dans le sable est rigolote. Tu enclenches la 3ème et hop ! Tout à fond, surtout de pas s'arrêter et essayer de rester dans les traces des autres véhicules. Ca bouge dans tous les sens mais ça passe. Le plus gros problème est quand vient un véhicule en face, car ils sont généralement gros et roulent comme des chaouis là-dedans, je suis obligé de sortir des traces et ça se complique sévèrement. Les voitures japonaises sont costauds, à chaque bond que fait la voiture après une grosse ornière, je me demande comment je n'ai pas casser quelque chose. Bon, elle souffre quand même, la suspension avant droit est cassée, les trois autres agonisent, mes pneus sont lisses, le pot d'échappement commence à se transformer en emmental, mais ça roule d'enfer ! Ah ! Une nouveauté aujourd'hui, ma porte ne s'ouvre plus, je dois sortir par la fenêtre, ce qui fait bien rire les autochtones qui se disent que décidément, ils sont fous ces touristes. C'est une vraie voiture africaine, non ? Bien sur, il faut pousser pour démarrer, cela va de soit ! Je me souviendrai de ce bout de piste ! Du coup dans l'affaire, c'est trop tard pour passer la frontière, je vais donc passer une nuit au Botswana. J'arrive dans un camping au bord de la rivière Chobe qui se jette dans le Zambèze à 5 kilomètres de là, à la jonction Namibie, Botswana, Zimbabwe et Zambie. Le coucher de soleil est d'une couleur hallucinante sur la rivière, on dirait qu'ils ont mis des filtres, c'est splendide ! Les crocodiles sont là, on entend aussi le hippos qui se baladent dans le camp. Les éléphants sont désormais cloisonnés dehors, mais les singes sont toujours près à chaparder quelque chose. Bref, aujourd'hui était une super journée de routes africaines, mais 10 heures au volant non-stop, ça use, alors je vais faire dormir les yeux, en attendant de voir le Zambèze demain. Bonne nuit !
Auteur : Sylvain
Heureusement que je tiens ce carnet, car je perds complètement la notion des jours. Quelle est la différence entre un jeudi et dimanche ? Pour moi ici, aucune. Bon, je pars à l'aube, quitte le Botswana et rentre au Zimbabwe. Les douaniers rigolent bien de me voir sortir par la fenêtre, mais comme mes phares marchent, ils me laissent passer. J'arrive à la ville de Victoria Falls vers 10 heures, il est l'heure du p'tit dèj. C'est évidemment hypra touristique mais je suis dans une période on ne peut plus creuse, ouf ! Forcément, tous les cinq mètres, on me propose des sous pas chers, mais surtout de l'herbe. Les autres, on leur propose des statuettes, j'ai une tête à fumer ou quoi ? Bon, je n'achète que des sous et vais voir ces fameuses chutes. Aah, c'est impressionnant ! Là, on est à la fin de la saison des pluies, le Zambèze est gonflé un max. ! Les chutes font environ 100 m de haut sur 1700 m de long ! L'imperméable est bien venu, il y a tellement « d'embruns » que c'est à peine si on distingue les chutes par endroits. Tout le monde n'a pas d'imper, ce qui permet de bénéficier d'un défilé gratos de T-shirts mouillés qui arrivent parfois à détourner mon attention des chutes pour lesquelles je suis venu. Le nuage créé par les chutes est visible à des dizaines de kilomètres, c'est un endroit assez magique ma foi, malgré le « tout pour niquer le touriste » pratiqué dans ce genre d'endroit. C'est également le dernier endroit que je tenais à voir, et donc demain je trace vers Johannesburg, où je pense arriver jeudi midi. Il ne me restera plus qu'à réserver la première place disponible dans l'avion et hop, retour à la maison. Ca va être étrange, je le sens, mais j'ai hâte de revoir tout le monde ! Sur ce, bonsoir.
Auteur : Sylvain
Lever à l'aube et en route, direction l'Afrique du sud. De la route et de la route, toujours de la route. Je passe la frontière à la tombée de la nuit, les douaniers sudafs sont souriants, c'est assez rare pour le signaler. Je m'arrête à la première ville, Messina, le pays des baobabs. Ils sont tout verts, c'est très différent de mon premier passage ici en janvier, il y a une éternité quoi ! Le soir, dernière rencontre de camping : un sudaf et deux brits en 4X4 qui vont.... à Londres, un beau long voyage en perspective.
Auteur : Sylvain
Dernier bout de route, tant mieux car je suis au bout aussi. C'est étrange de se dire que c'est la fin, des fois j'ai l'impression d'avoir toujours été là. Est-ce vrai qu'en France, il n'y a pas la brousse où dépassent les cous des girafes. C'est comme si j'avais toujours connu ça, pourtant ça ne fait que quelques mois. J'arrive donc à Jo'burg l'après-midi, content d'arriver et de revoir toute la famille Apter. Je me sens un peu comme chez moi chez eux, c'est rigolo. Ca fait à peine deux mois que je suis parti, mais ça en fait douze dans ma tête.
Auteur : Sylvain
Aujourd'hui, je passe ma journée dans Jo'burg à marcher en ville pour changer la date de mon billet. Ca me prend quelques couples d'heures, mais ça marche. Je vois Laurence à la fac qui me donne des adresses pour des boulots et un PHD au Congo. Et maintenant que vais-je faire ? No lo sé ! Je téléphone à Chris que je ne l'avouer, damned, ça m'embête ça ! De plus, elle me dit que du coup Gwen et Mumu ne viendront probablement pas, je n'avais pas pensé à ça. J'ai un peu l'impression de gâcher la fête du coup en rentrant, mais bon. De toute façon, j'ai vraiment envie de rentrer, quitte à revenir dans quelques mois, why not ? On verra ça plus tard. Le soir, on mange du dal en compagnie de Steven, un de leur pote, c'est sympa.
Auteur : Sylvain
Demain, je m'envole vers la France. Je suis de plus en plus intrigué de comment ça va être, mais absolument excité à l'idée de revoir tout le monde ! Je commence même à faire mes bagages, plus de 24 heures avant le départ, autant dire une éternité à l'avance ! Le soir, on va chez le Steven de la veille manger un bon curry de légumes, miam !
Auteur : Sylvain
Journée pépère, à profiter des derniers rayons de soleil sud africains. En fin de journée, on se rend au point culminant de Jo'burg (1990 m) afin de voir la ville de haut et de faire quelques commentaires géologiques, of course. On mange ensuite quelques falafels, un dernier calumet de la paix et hop à l'aéroport. Je monte donc dans l'avion qui fonce en ce même à 850 km/h et 11900 m d'altitude vers mon hémisphère nord natal.
Auteur : Sylvain
J'y suis presque !
C'est bizarre d'entendre tout le monde parler français, tout est français. En fait, l'ambiance, le bruit dans les cafés, le son des bisous sur les quais de gare, home sweet home. Dans un peu moins de cinq heures,
Je suis à Montpel, c'est cool !
Auteur : Sylvain
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